8164. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Der Herzog von Braunschweig schreibt, Braunschweig 25. September: „J'ai cru de mon devoir de communiquer à Votre Majesté ce qui se porte d'ultérieur par rapport du commandement destiné à mon frère le prince Louis.498-2 Il m'en écrit la lettre ci-jointe. Je serais charmé, si je pouvais croire que c'étaient les bonnes dispositions des membres de la République qui l'eussent animé à faire le pas qu'il vient de faire; mais, par une lettre immédiatement précédente de celle-ci, je sais que les affaires s'y tournent de plus en plus du mauvais côté; que, l'Angleterre restant ferme sur la résolution de saisir les vaisseaux hollandais qui portent des mâts ou autres choses relatives à la navigation, on était en Hollande au point de se brouiller sérieusement avec cette puissance; que le nombre des bien intentionnés pour la cause commune de Votre Majesté et de l'Angleterre paraissait diminuer et que ceux qui restaient, commençaient à craindre que la France ne se prévalût de ces circonstances, pour porter un coup mortel à la République.“

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Lobositz, 6 octobre 1756.

Monsieur mon Frère et Cousin. Je ne viens que de recevoir aujourd'hui ici la lettre que vous m'avez écrite le 25 de septembre, et vous sais tout le gré imaginable de la communication confidente des circonstances que vous y avez comprises. Je suis bien fâché de ce qu'on met si peu d'empressement dans des choses qui devraient faire dans la conjoncture présente la principale attention à ceux auxquels il importe le plus de soutenir la cause commune et prévenir par là encore, quand le temps le permet, des maux qui, pourvu que cette malheureuse léthargie et la désunion où l'on se laisse entraîner, continuent, ne seront plus à remédier et entraîneront la ruine de la religion, de la balance du pouvoir et de la liberté germanique. Quant à moi, je n'ai rien omis, rien négligé pour réveiller l'attention de ces gens et pour les disposer à une intelligence étroite, et, comme je leur prêche d'ailleurs d'exemple, venant de battre l'armée autrichienne en Bohême, je me flatte au moins que cela les ranimera à faire les efforts indispensables pour leur propre conservation et pour se garantir à temps encore des suites qui les menacent. Votre Altesse aura la bonté de réitérer au prince Louis les sentiments de mon estime distinguée, et je suis avec cette considération et cette amitié à jamais inaltérable que Votre Altesse me connaît, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le très bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.



498-2 Vergl. S. 219. 407.