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Die Pommern1 lasse indessen nach Görlitz, Naumburg, Lauban und Greifenberg marschiren, damit man sie hinziehen kann, wor es noth ist.

Schreibe Er mir weiter, was passiret. Adieu!

Friderich.

Die zwei Prinzen, so der König mit gehabt hat,2 gehen nach Wien, um mit Browne die Campagne zu thun.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


8392. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A NEISSE.

Dresde, 3 décembre 1756.

Le rapport que vous m'avez fait [le] 30 novembre, [m'est bien parvenu]. J'approuve fort qu'en renvoyant les troupes dans leurs quartiers, vous avez laissé les régiments de Lestwitz à Frankenstein, celui de Henri à Reichenbach et celui de Kalsow à Peterswalde, pour épauler le général Winterfeldt, vu que le cas saurait arriver où ils lui seraient très nécessaires. Ledit général Winterfeldt m'a averti3 que l'ennemi faisait des mouvements du côté de Braunau et qu'il s'y fortifiait en nombre, apparemment qu'il vous en aura également averti. Je suis presque certain que le motif de l'ennemi n'en est autre que d'y attirer votre attention et d'empêcher par là que vous ne tombiez sur le corps aux régiments saxons en Pologne, que le roi de Pologne donne à la solde de l'Impératrice-Reine, et qui sont actuellement en marche de Cracovie vers Troppau, quand ils longeront mes frontières là-bas. Voilà, à ce que je me persuade, tout le dessein de l'ennemi.

Au reste, pour le moment présent, votre occupation la plus sérieuse doit être de veiller à ce que les régiments se recrutent de leurs cantons, et qu'ils font bien les exercices, à ce que la cavalerie remette ses chevaux en un bon état, et de presser bien le général major Retzow à ce que les chevaux pour les canons et à l'usage du charriage de l'artillerie et aux chariots de pain, avec ce qu'il faut d'ailleurs pour les équipages, soient livrés au plus tôt mieux, afin que tout soit remis dans l'état qu'il faut pour les opérations futures.

Comme l'on ne sait pas voir encore assez clair sur les projets de l'ennemi et qu'il n'est pas encore tout décidé là-dessus, j'attendrai le temps que j'en serai plus éclairci, pour aller alors pour une couple de jours à Liegnitz ou quelque autre lieu là, afin de vous y voir et parler; car, pour le présent, tout est encore trop incertain et indécis qu'il ne vaudrait pas la peine d'entreprendre ce voyage, et avant que je ne saurais vous entretenir de quelque chose résolue fermement de l'ennemi.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 14. 44. 74. 83. 96.

2 Die Prinzen Xaver und Karl von Sachsen. Vergl. Bd. XIII, 438.

3 Vergl. Nr. 8391.