<14> Prussiens vaut toujours celui de 44,000 Autrichiens. Je le répète cependant que jusqu'à présent je ne présume pas que l'ennemi voudra tenter quelque entreprise de conséquence dans cette saison peu convenable d'agir, surtout dans vos contrées. Il [s'en] faut beaucoup que la cavalerie ennemie soit en état d'agir, de sorte que je crois que l'ennemi ne voudra rien risquer cette année-ci, mais attirer tous ses renforts, afin de pouvoir agir plus efficacement dans celle qui vient. Selon mes nouvelles, Browne est encore auprès de Budin et fait retirer ses magasins derrière Prague.

Je viens d'apprendre que le général Buccow est aux arrêts à Vienne, pour s'être laissé battre de vous,1 et qu'on a envoyé à sa place le général major Lacy, pour commander le corps des troupes légères.

Pour ce que vous me proposez à l'occasion du colonel Wechmar,2 je vous dirai qu'il faut que vous n'ayez pas une idée bien exacte par rapport à ma disposition faite des troupes saxonnes; j'ai incorporé toute la cavalerie saxonne parmi mes autres régiments de cavalerie, hormis 4 escadrons dont j'ai augmenté le régiment dragon du prince Eugène de Würtemberg, et deux nouveaux escadrons que j'ai ajoutés à celui des gardes du corps; tout le reste de la cavalerie de Saxe a été incorporé. D'ailleurs, j'ai formé dix nouveaux régiments, avec leurs compagnies de grenadiers, de l'infanterie saxonne, de sorte donc que vous voyez que je ne saurais placer autrement le colonel Wechmar, qui d'ailleurs n'a pas besoin d'être de tous les partis qui sont envoyés de son régiment, mais d'être seulement présent, quand tout le régiment marche.

Au reste, vous aurez, l'année qui vient, quelques-uns de ces nouveaux régiments formés des troupes saxonnes, et si la conjoncture le permet, vous [aurez] encore ces régiments et bataillons qui sont actuellement en garnison en Poméranie.3

Selon le dénombrement que vous m'avez envoyé de vos quartiers de cantonnement, ils me paraissent être très bien réglés.

Federic.

Nach dem Concept.


8292. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 2. November, dass er dem Marquis Valory das Schreiben des Königs vom 30. October4 über die Motive des plötzlichen Abbruchs der diplomatischen Beziehungen zwischen Frankreich und Preussen vorgelegt habe :

Sedlitz, 5. November 1756.

Es ist Mir lieb, dass er ihm vor seiner Abreise noch hat alles sagen können. Ich hoffe, er wird vor seiner Abreise noch einige



1 Vergl. Bd. XIII, 452. 453. 455. 456.

2 Schwerin hatte gebeten, dem Obersten Wechmar, der den Strapazen als Husarenführer nicht gewachsen, eines der sächsischen Cavallerieregimenter zu verleihen.

3 Vergl. Bd. XIII, 5.

4 Vergl. Bd. XIII, Nr. 8266.