<150> informations de la véritable situation des affaires, après avoir vu ce que le roi de Prusse alléguait des motifs qui l'avaient obligé de songer à sa sûreté et à sa défense, ce que l'on avait ignoré du temps de la déclaration faite.1 4° M. le chevalier Williams est autorisé de dire au Grand-Duc que, loin que le Roi avait jamais eu la moindre pensée d'attaquer le Holstein, il n'avait rien plus à cœur que de conserver et cultiver l'amitié la plus étroite avec Son Altesse Impériale. 5° Il peut de plus assurer fortement à la Grande-Duchesse que, pourvu qu'elle voudrait appuyer auprès du Grand-Duc qu'il employât efficacement son crédit à ce que la Russie ne prît point parti présentement contre le Roi, il lui promettait de ne pas vouloir prendre des engagements relatifs au Holstein et au Sleswig; au lieu que, si la Russie voulait agir hostilement contre lui, il fallait bien qu'il tâchât de se fortifier par d'autres engagements, et qu'ainsi il ne dépendrait que d'eux de conserver la paix qu'ils avaient entre leurs mains. 6° Un argument dont M. le Chevalier se servirait utilement, serait de faire réfléchir sur l'état de la santé de l'Impératrice, qu'on disait mauvais, et le grand inconvénient qu'il y aurait à quelque évènement, si alors le gouvernement se trouvait plongé en guerre et que les troupes fussent éloignées, ce qui saurait occasionner des troubles et des révolutions intérieures.

Nach der Ausfertigung im British Museum zu London (Addit. Manuscripts Vol. 6844).


8450. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A ERLANGUE.

[Dresde,] 18 [décembre 1756].

Ma très chère Sœur. Je suis au désespoir de voir par votre lettre que vous êtes toujours incommodée; je crains'fort que l'agitation de l'esprit n'y contribue beaucoup et que je n'en sois la cause innocente. Je vous rends mille grâces de la pièce que vous avez eu la bonté de me communiquer;2 ce n'est pas de ce côté-là que j'appréhende, mon grand embarras est d'être bien instruit de leurs projets pour l'année prochaine.3 Nous n'avons point de poste fixe à Schleiz, ce sont des patrouilles du régiment de Zieten qui y vont pour tourner les Autrichiens par leur gauche.

Hasse partira lundi4 pour Baireuth, je ne lui donnerai qu'une lettre de compliments,5 ne me fiant à personne dans la situation présente des affaires, où je serais au désespoir de vous commettre. Je m'étonne des variations de la cour de Vienne dans le choix de ses généraux;6



1 Vergl. S. 79.

2 Angaben über den Marsch der österreichischen Truppen aus den Niederlanden nach Böhmen.

3 Vergl. S. 118. 148.

4 20. December.

5 Nr. 8451.

6 Die Markgräfin hatte, Erlangen 13. December, eine Nachricht mitgetheilt, wonach der Plan, Karl von Lothringen an die Spitze der österreichischen Armee zu stellen, wiederum fallen gelassen sei.