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ville de Wésel, savoir si vous croyez que, si je leur faisais faire la proposition de mettre de leurs troupes en garnison à Wésel, d'où je retirerais en attendant et pendant toute la guerre présente la mienne,1 afin de conserver par là dans la conjoncture présente la paix et la neutralité sur leurs frontières, si, dis-je, vous croyez que ces gens-là pourraient bien entrer là-dedans et accepter une telle offre de ma part. Vous observerez cependant que ce n'est encore que votre avis que je demande là-dessus, que vous me marquerez au plus tôt immédiatement, après y avoir mûrement pensé, et dont en attendant vous me garderez un secret scrupuleux.

Federic.

Nach dem Concept.


8461. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A DRESDE.

Prinz Ferdinand von Braunschweig überreicht den Auszug aus einem Schreiben des Herzogs Karl von Braunschweig vom 14. December: „Les Français font de grands préparatifs pour une campagne prochaine avec 60,000 hommes. L'on rne mande qu'on avait fait à Vienne une nouvelle convention avec la cour de France,2 et cela avec tant de secret que M. d'Estrées n'en avait rien su lui-même qu'après que cela avait été fait, où on lui en avait fait seulement part. Je ne sais pas en quoi cela consiste. L'on dit, que quand M. d'Estrées sera de retour en France, bien des choses se développeront et seront mises en clair. Messieurs d'Hanovre sont fort embarrassés; ils se trouvent sans instructions, à cause du vent contraire. Il y a plusieurs postes qui manquent . . .“

Dresde, 22 décembre 1756.

Monsieur mon Cousin. J'ai reçu cet extrait d'une lettre du Duc votre frère que vous m'avez envoyé hier, et vous remercie, vous priant de vouloir bien lui marquer toute ma sensibilité sur tant de témoignages qu'il me donne de son amitié et de l'intérêt qu'il prend à mes affaires.

Il est vrai que l'apparence en est bien dangereuse à présent, mais il y a encore des moyens d'en sortir heureusement et corriger le sort, pourvu que mes alliés y veulent coopérer. J'ai envoyé pour ce sujet le général Schmettau à Hanovre,3 afin d'aider les ministres de ses lumières et de leur indiquer les voies qu'il faut prendre pour mettre en sûreté les États d'Hanovre et tout le pays de ce côté-là. Au surplus, comme il est vrai que, par tes vents contraires au transport des lettres d'Angleterre, le sieur Mitchell n'en a point eu jusqu'à présent de sa cour, je me flatte qu'avec tes premières dépêches qu'il en aura, il recevra l'ordre de parfaire le traité avec le Duc votre frère.4 Je suis avec estime, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le très affectionné cousin

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs zu Berlin.



1 Vergl. S. 146.

2 Vergl. S. 156.

3 Vergl. S. 145.

4 Vergl. S. 75. 148.