<16> à décéder, vous voulez bien employer vos soins auprès de Madame votre fille, la Grande-Duchesse, à un ouvrage aussi salutaire que le rétablissement de la bonne intelligence et d'une heureuse harmonie entre la cour de Russie et moi, par la grande part qu'alors cette digne Princesse aura aux affaires du gouvernement de Russie. Je me flatte, Madame, que vous ne voudriez pas vous refuser à un ouvrage si digne de vous, supposé que le susdit évènement arrive, et de contribuer par là à la félicité de deux États qui naturellement sont liés de mêmes intérêts, et qui n'ont jamais eu rien d'essentiel à démêler ensemble. Je me persuade que vous voudrez bien me confier vos sentiments làdessus et m'en garder en attendant le dernier secret. Cette confidence que je vous fais, vous convaincra de la plus haute estime et de l'amitié avec laquelle je suis à jamais, Madame ma Cousine, votre très bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.


8295. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Sedlitz, 5 novembre 1756.

J'ai reçu votre rapport du 23 d'octobre dernier. Je doute encore jusqu'ici que la Russie fasse marcher son armée pendant le courant de l'automne présent et de l'hiver prochain, d'autant qu'il n'y a guère d'apparence, bien que les démonstrations continueront toujours à aller grand train. Cela ne vous empêchera pas cependant d'apporter une attention extrême à tout ce qui se passera ultérieurement de relatif aux occurrences présentes, pour m'en faire vos rapports sans le moindre délai.

Federic.

Nach dem Concept.


8296. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Sedlitz, 5 novembre 1756.

Votre rapport du 26 d'octobre dernier m'est bien parvenu, et je ne saurais m'imaginer que la cour de Russie voulût envoyer en Allemagne quelque corps de ses troupes par la voie de Lübeck,1 bien qu'elle en fasse le semblant et pourrait continuer encore d'en parler sur ce ton; je croirais plutôt que la cour où vous êtes pourrait facilement se brouiller avec celle de Vienne par la persuasion où je suis que cette dernière n'épargnera ni mandats ni décrets, ni monitoires,2 ni enfin toute la procédure possible envers le Danemark.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Bd. XI, 266.

2 Vergl. S. 61.