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Au reste, selon les dernières lettres que le sieur Mitchell a eues du chevalier Williams, tout est perdu pour l'Angleterre à Pétersbourg,1 le parti autrichien et français ayant gagné à force d'argent entièrement le dessus à cette cour, en sorte qu'elle accédera au premier jour au traité de Versailles2 et aura des subsides de la France.

Federic.

Nach dem Concept.


8475. AU ROI DE LA GRANDE-BRETAGNE A LONDRES.

König Georg schreibt, St. James 7. December: „Monsieur mon Frère. La situation critique d'à présent m'a fait uniquement penser à la tranquillité et à la préservation de mes États, ne sachant pas jusqu'où Votre Majesté porterait Ses bonnes intentions pour moi. Mais puisqu'Elle veut bien S'ouvrir envers moi3 des avantages qu'on pourrait retirer de cette guerre, si elle tourne avantageusement, je souhaite que Votre Majesté m'en fasse part à moi-même et, pour sauver du temps, à cause de l'éloignement et des hasards des vents contraires, en fasse4 part par un de Ses ministres à mon président des finances de Münchhausen, que j'instruis là-dessus. Elle acquerra par là un allié qui Lui pourra être plus utile et Lui marquer davantage sa reconnaissance, étant très sincèrement, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

George R.

Dresde, 25 décembre 1756.

Monsieur mon Frère. Votre Majesté voulant que je m'explique envers Elle de ce que je crois qui pourrait être avantageux aux intérêts de Ses États d'Allemagne dans les circonstances présentes, je m'en acquitte avec tout le plaisir imaginable, ayant chargé en même temps le comte Podewils de faire les mêmes ouvertures au baron de Münchhausen.5

Quoique la situation présente où se trouvent les affaires de Votre Majesté et les miennes, ne paraisse pas favorable au premier coup d'œil, il est cependant certain qu'en les bien examinant il n'y a rien de désespéré jusqu'ici. Nous avons beaucoup d'ennemis, mais ils ne tirent pas à la même corde, et leurs intérêts sont si opposés qu'il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, qu'il résulte quelque chose de bien important de leurs liaisons, à moins que nous ne nous laissions prévenir par eux et que nous ne prenions de si fausses mesures qu'ils puissent en profiter. Comme donc je ne désespère en aucune façon de voir prospérer les armes de Votre Majesté et les miennes, je crois que, comme beaucoup des princes voisins de l'électorat d'Hanovre Lui témoignent de la mauvaise volonté, nommément l'électeur de Mayence et celui de Cologne, et que ces princes arment et vont incessamment se joindre à nos ennemis, je crois que Votre Majesté serait en droit à la paix d'en tirer raison tant pour son avantage que pour intimider ces princes à l'avenir et les empêcher de se mêler si légèrement des affaires



1 Vergl. Nr. 8472. 8473.

2 Vergl. S. 164 Anm. 3.

3 Vergl. Nr. 8302.

4 In der Vorlage: faire.

5 Vergl. Nr. 8476.