<172> qui viennent le ravager. Mais Votre Majesté en a tout plein, et les plus zélés partisans des ennemis de Votre Majesté sont forcés de sentir la solidité des raisons sur lesquelles est appuyée la cause de Votre Majesté,1 et d'admirer la force des mesures que Votre Majesté sait prendre pour la soutenir. Mais combien de grandes choses sont renfermées dans la courte relation dont il a plu à Votre Majesté de m'honorer!2 Eodem animo dixit quo bellavit. Je ne doute nullement, Sire, qu'avec les légions que Votre Majesté a sous Ses ordres, et le conseil qu'Elle a dans Sa tête, Elle ne fasse encore, s'il est possible, de plus grandes choses que celles qu'Elle vient de faire. Qu'il est glorieux, Sire, d'appartenir à un Prince qui remplit de sa gloire l'Univers entier!“

Dresde, 27 décembre 1756.

Tout ce que nous avons fait cette année, n'est qu'un faible prélude de ce que vous apprendrez l'année prochaine. Nous avons commencé un peu trop tard pour pouvoir entreprendre beaucoup. Mais, quoi que nous fassions, nous ne nous flattons pas assez pour ne pas sentir que nous ne vivons pas dans le siècle des Césars. Tout ce qu'on peut faire à présent, c'est, je crois, d'atteindre au plus haut point de la médiocrité. Les bornes du siècle ne s'étendent pas plus loin. Je vous remercie de vos bons sentiments à notre égard et de votre bon souvenir. Soyez assuré de ma bienveillance, et sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.

Les bagatelles qui se sont passées cette année ici, ne sont qu'un prélude de la prochaine, et nous n'avons encore rien fait, si nous n'imitons César dans la journée de Pharsale.

Federic.

Nach dem Ablick in den „,Œuvres de Frédéric le Grand“ lom. 18, p. 103.


8482. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

Dresden, 27. December 1756.

P. S.3

Auch habe Ich ersehen, was Ihr Mir unter dem 23. dieses von einigen Euch zugekommenen Grenznachrichten melden wollen, und bin Ich Euch deshalb obligiret. Dabei Ich Euch dann, obschon nur zu Eurer alleinigen Direction und unter einem expressen Verbot, Euch nicht des geringsten davon gegen jemanden zu äussern, nicht verhehlen will, wie im künftigen Frühjahr der Antheil von Oberschlesien wohl vorerst etwas von dem Feinde rafliret werden dörfte, und Ihr also wohl thun werdet, ohne Euch von der wahren Ursache etwas äussern zu lassen, von daher, was möglich ist, auch an Fourage und dergleichen mehr nacher Neisse zu ziehen und in Sicherheit zu setzen, wiewohl dieses alles mit guter Art geschehen muss.

Friderich.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Bd. XIII, 615. 617.

2 Vergl. S. S5 Anm. 2.

3 Das Hauptschreiben liegt nicht vor.