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8530. A LA REINE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

[Dresde,] 17 [janvier 1757].

Ma très chère Sœur. Je prends la lettre que vous venez de m'écrire comme une véritable marque de votre amitié;1 ne craignez pas, ma chère Sœur, que je prenne la mouche si facilement, je compte sur votre cœur, et je suis très persuadé que de votre volonté ou immédiatement par votre influence il ne m'arrivera aucun mal.

Psilanderhielm2 est arrivé; je lui ai demandé comment il voulait être placé, il veut entrer dans l'infanterie et il a déjà de l'emploi.

Ne craignez rien pour nous! S'il plaît au Ciel, notre famille se soutiendra comme ces vieux chênes qui bravent la tempête et la foudre. Mes ennemis me mettent à une dure épreuve, mais mes efforts sont proportionnés à leur mauvaise intention, et le printemps prochain aura bientôt tiré les choses au clair.

Notre chère mère a eu un rhume de poitrine qui est dangereux à son grand âge; j'ai tremblé pour elle. Dieu soit loué! elle est hors de danger. Adieu, ma chère Sœur, n'oubliez pas un pauvre frère qui malgré lui, à l'âge de 45 ans, est obligé de faire le chevalier errant, et soyez persuadé de la parfaite tendresse avec laquelle je suis, ma très chère Sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


8531. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

Dresde, 18 janvier 1757.

La seule remarque que j'ai à faire sur votre rapport du 7 de ce mois, est que des bruits tellement ridicules que le sont ceux de menaces et d'hostilités exercées de ma part contre les Russes, ne sauraient trouver croyance même auprès d'enfants tout-à-fait simples et innocents; il s'ensuit tout naturellement et ma volonté très expresse est que vous devez les démentir hautement et les traiter pour ce qu'ils méritent.

Nach dem Concept.

Federic.


8532. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON PIRCH AUF DEM KÖNIGSTEIN.3

Dresden, 18. Januar 1757.

Es ist Mir dessen Schreiben vom 14. dieses richtig eingeliefert worden, aus welchem Ich dann mit mehrern ersehen habe, was derselbe auf die ihm von Meinem Generalmajor Freiherrn von Wylich geschehene Intimation, dass von dortiger Festung keine weitere Beurlaubte, noch



1 Dies Schreiben der Königin liegt nicht mehr vor.

2 Vergl. S. 186.

3 Vergl. Nr. 8420.