<21>

8303. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A FRANKENSTEIN.

Sedlitz, 7 novembre 1756.

J'ai reçu votre rapport du 5 de ce mois. Vous avez fort bien fait de renvoyer le régiment de Treskow à Neisse, et il n'y a rien à dire aux motifs que vous m'en avez indiqués. Tous les avis que j'ai de l'ennemi, ne me laissent pas envisager qu'il tentera encore quelque entreprise, hormis le détachement de Lacy, à qui cependant j'ai opposé celui de Winterfeldt,1 de sorte que l'un paiera l'autre. D'ailleurs, je crois qu'autant les considérations militaires que celles de la politique ne permettront pas aux gens d'entreprendre quelque chose pendant l'hiver.

De ce côté-ci, toutes les troupes ennemies vont occuper leurs quartiers d'hiver, on retire en arrière même la chaîne qu'on avait faite. Malgré cela, je ne m'y précipiterai pas, mais mettrai tout doucement les troupes dans les quartiers d'hiver, de façon que tout n'y sera [qu']avant le 20 de ce mois.

Il est bon que vous sachiez que le lieutenant-général Lestwitz est auprès de Zittau avec 7 bataillons d'infanterie, un régiment de dragons et 5 escadrons de hussards, qui font la connexion avec le général Winterfeldt.

Ce que je vous prie, c'est d'avoir un peu de patience;2 si les conjonctures par rapport aux Russes ne deviennent pas plus critiques qu'elles ne le sont actuellement, je vous renforcerai jusqu'au nombre de 42,000 hommes,3 ce qui vous mettra dans une situation que vous n'aurez, à ce que j'espère, rien à craindre de l'ennemi.

Federic.

Nach dem Concept.


8304. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ MORITZ VON ANHALT-DESSAU IN ZEHIST.

Sedlitz, 7. November 1756.

Nachdem Ich den Einhalt des von Ew. Liebden unter dem 6. dieses an Mich erlassenen Schreibens, betreffend die verschiedene Irregularitäten, so von Seiten einiger sächsischen Generals und Officiers wegen der Mannschaft der neu errichteten 10 Regimenter vorgehen, und davon der Generalmajor von Wietersheim und der Obristlieutenant von Billerbeck Ew. Liebden umständlichen Rapport gethan, mit mehrern ersehen habe, so gebe Ich Ew. Liebden deshalb in Antwort, wie Dieselbe nur ohne weitern Anstand die Verfügung treffen können, dass der Obristlieutenant von Wolffersdorf Lubomirski'schen Regiments sowie auch der gewesene Hauptmann Römer vom vormaligen Rutowski'schen Regiment arretiret und nach Dresden gebracht, auch allda zum genauen Arrest bis auf Meine weitere Ordre abgeliefert werden müssen. Was



1 Vergl. S. 12.

2 Vergl. S. 13.

3 Vergl. S. 14.