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8555. AU LANDGRAVE DE HESSE-CASSEL A CASSEL.

Dresde, 25 janvier 1757.

Monsieur mon Cousin. La lettre qu'il a plu à Votre Altesse de me faire le 19 de ce mois, m'a été fidèlement rendue, et, à ce qu'elle comprend au sujet du prétendu changement que je dois avoir fait touchant le gouvernement de Wésel, il n'y a qu'un pur malentendu,1 mon intention n'ayant jamais été de faire aucun passe-droit au Prince héréditaire, ni de lui préjudicier dans ses fonctions de gouverneur de Wésel.2

A l'égard des autres points de la lettre de Votre Altesse, ma précédente3 Lui aura indiqué les motifs qui me retiennent d'agir selon les sentiments de considération que j'ai d'ailleurs pour Votre Altesse, et je me flatte que, sur mes instances réitérées, Elle voudra bien prendre en considération les circonstances très critiques où je me trouve dans le moment présent, où il ne s'agit pas moins que de mon salut, de celui de mes États et, si j'ose le dire, de celui de Votre Altesse même; pour ne pas parler de l'inconvénient où je serais exposé par rapport à mes anciens généraux, si le Prince, selon l'usage, les devançait en rang et causait par là quelque mécontentement, ce qui m'intéresse infiniment par les conséquences qui peuvent s'en suivre. J'espère donc que Votre Altesse, convaincue de ces motifs, voudra laisser le Prince tranquillement à Wésel, où personne ne lui manquera aux égards dus à sa naissance et à sa qualité de gouverneur. Votre Altesse peut être très persuadée de l'estime etc.

Federic.4

Nach dem Concept.


8556. AU FELD-MARÉCHAL COMTE RUTOWSKI A DRESDE.

Dresde, 25 janvier 1757.

J'ai vu ce que vous avez voulu me faire parvenir par votre lettre du 21 de ce mois en faveur des généraux et autres officiers saxons prisonniers de guerre, et la conclusion que vous croyez pouvoir tirer de l'article 9 de la capitulation; mais vous voudrez bien aussi vous souvenir qu'en dressant la capitulation et notamment cet article 9, je m'expliquai alors fort clairement que je ne pourrais que pourvoir à l'entretien des officiers qui entreraient à mon service, mais que je ne pouvais me charger des autres.5 Ceci ne souffre aucune interprétation. Du reste, vous pouvez être assuré de mon entière estime etc.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Der Generallieutenant Baron de la Motte war zum Commandanten von Wesel ernannt worden. Vergl. S. 201.

2 Vergl. Bd. XII, 370.

3 Nr. 8550.

4 In der gleichen Weise schreibt der König über die nämlichen Angelegenheiten am 25. Januar auch an den Minister von Borcke. Vergl. schon S. 220 Anm. 3.

5 Vergl. Bd. XIII, 536.