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bien que les États de Votre Majesté, de ces côtés-là, renvoyant cependant le tout à l'approbation de Votre Majesté et aux conseils qu'Elle pourra faire donner par le comte de Schmettau . . . Quant à la Russie, on enjoint au chevalier Williams d'y déclarer nettement que, si elle veut donner le moindre secours aux ennemis de Votre Majesté, on rompra tout engagement subsidiaire avec elle, mais que, si elle veut rester neutre, on ne se refu- sera pas de lui payer 100,000 livres sterling par année. Suivant les dernières lettres de cet ambassadeur, il mande ici qu'il croyait que la cour de Pétersbourg avait accédé au traité de Versailles,1 mais on a cependant beaucoup de peine à se le persuader.“

Holdernesse et aux ministres si, dans le cas que les Russes m'attaqueront par terre, l'Angleterre voudra bien envoyer une escadre de vaisseaux dans la Baltique, pour brider et contenir la Russie à ne pas pouvoir infester mes côtes de la Baltique par ses vaisseaux et galères.2 Je ne comprends aucune bonne raison pourquoi le ministère traîne tant à donner des instructions au sieur Yorke pour convenir avec la Hollande de leurs différends;3 il me paraît qu'on brusque trop ces gens-ci de gaieté de cœur, ce qui saurait tirer à la conséquence qu'elles deviendront ennemis de l'Angleterre. Avec les Russes, il n'y aura rien à faire. L'on dit l'Impératrice très mal en santé; si elle mourait, cela pourrait faire un changement à cette cour-ci, mais sans un pareil événement il n'en faut rien espérer. Vous pouvez dire aux ministres, afin qu'ils en fassent leur rapport au Roi, qu'avant que la campagne chez moi s'ouvrira, je leur communiquerai tout mon plan d'opération de cette campagne, afin qu'ils en soient entièrement instruits et. ne se laissent pas imposer des faux bruits que peut-être mes ennemis débiteront pour leur donner accroire. Avec le Danemark, je crois qu'il y aura beaucoup à faire pour notre cause commune,4 surtout si l'Angleterre cajole la cour de Copenhague et la flatte de vouloir par ses bons offices contribuer de composer ses différends avec le grand-duc de Russie et faire en sorte que ces affaires soient portées à un bon accommodement.5

Federic.

Nach dem Concept.


8564. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A BERLIN.

Dresde, 27 janvier 1757.

Monsieur. J'ai reçu la lettre que vous m'avez faite du 25 de ce mois,6 par laquelle j'ai vu avec bien de la satisfaction que votre cour commence à prendre des mesures efficaces pour la défense de ses amis et pour la sûreté des États d'Hanovre. Je m'étonne cependant de



1 Vergl. S. 164.

2 Vergl. Bd. XIII, 609.

3 Vergl. S. 28. 29.

4 Vergl S. 34.

5 Vergl. S. 225.

6 Mitchell unterrichtete in diesem Schreiben den König von den ihm aus London durch Erlass vom 31. December zugekommenen Weisungen. Vergl. S. 229.