<231> n'apprendre rien encore du transport à faire des troupes hessoises pour repasser la mer, ce qui me paraît cependant une chose très nécessaire pour ne pas laisser les choses à moitié faites.

Depuis que je vous ai communiqué en dernier lieu mes nouvelles de France,1 il ne m'en est revenu aucune, en sorte que j'ignore parfaitement la situation où les affaires s'y trouvent présentement. Toutefois comme j'espère d'en être bientôt informé, je ne manquerai pas de vous en faire part.

J'appréhende fort que tout ce que le chevalier Williams a ordre de déclarer à la cour de Russie, ne reste sans effet,2 à moins que le hasard n'amène un évènement tel que la mort de l'Impératrice régnante.3

Je renvoie d'abord mon lieutenant-général comte de Schmettau à Hanovre,4 qui ne manquera pas de communiquer avec le ministère sur tous les arrangements à prendre.

Je n'ai voulu aucunement vous refuser la lettre que voici5 pour le duc régnant de Brunswick;6 à quoi je me suis prêté d'autant plus aisément que je souhaite un prompt et heureux succès à la négociation que vous y entamerez, dont je ne doute pas, les deux parties contractantes y étant également intéressées. Au surplus, Monsieur, soyez persuadé de l'estime et de la considération que je conserve toujours pour vous, et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im British Museum zu London.


8565. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Dresde, 27 janvier 1757.

Monsieur mon Frère et Cousin. Le sieur Mitchell ayant reçu par un courrier les ordres de sa cour pour aller à Hanovre et de là auprès de Votre Altesse,7 afin de finir avec Elle le traité de subsides, je ne saurais le laisser partir, sans le recommander aux bonnes grâces de Votre Altesse. Elle le trouvera très honnête et digne homme, zélé et très bien intentionné pour la bonne cause, et qui d'ailleurs emploiera tous ses soins pour satisfaire Votre Altesse, autant que ses instructions le voudront jamais permettre. De votre part, je suis persuadé que vous voudriez bien y contribuer au mieux, afin qu'une affaire aussi salutaire que celle-ci pour le bien public et pour la bonne cause prenne sa consistance. Votre Altesse connaît combien les cours de Vienne et de



1 Vergl. Nr. 8527.

2 Vergl. Nr. 8563.

3 Vergl. S. 224.

4 Vergl. Nr. 8566.

5 Nr. 8565.

6 Mitchell hatte, wie er dem Könige gleichfalls am 25. Januar mittheilt, durch den Erlass vom 31. December 1756 Befehl erhalten, sich nach Hannover zu begeben, um daselbst seine Instructionen für den mit Braunschweig zu schliessenden Subsidienvertrag (vergl. S. 214) zu empfangen. „J'aurais mieux aimé“ fügt Mitchell hinzu „d'avoir ma leçon dans un autre école, mais n'importe, il faut obéir, et la seule espérance que j'ai de réussir, est fondée dans la bonté de Votre Majesté, si Elle veut bien écrire au duc de Brunswick.“

7 Vergl. Nr. 8564.