<264> ruses de cette espèce ne feraient jamais impression sur l'esprit du ministère britannique et n'altèreraient en rien la résolution où il était d'aller en avant avec moi et de faire repentir par là le comte Kaunitz de ses procédés ingrats envers l'Angleterre, et combien peu celle-ci était disposée de vouloir donner dans les pièges qu'il voulait lui tendre.

Voilà des anecdotes que je vous confie seul pour vous diriger à présent à éclairer d'autant mieux les démarches que feront les sieurs Titley et Wedell, et à pénétrer la résolution que la cour de Danemark prendra, tout comme les menées du comte Dietrichstein,1 qui apparemment tâchera de faire à peu près les mêmes insinuations que le comte Colloredo a faites à -Londres.

Au reste, le ministère anglais a instruit celui d'Hanovre des sommes d'argent que le Parlement doit donner au roi d'Angleterre, pour former et faire agir en Allemagne une armée pour le soutien de notre cause commune, et du renvoi prochain du reste des troupes d'Hanovre et des Hessois.2

Federic.

Nach dem Concept.


8603. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Dresde, II février 1757.

J'ai reçu presque à la fois les dépêches que vous m'avez faites depuis le 4 jusqu'au 21 de janvier, tout comme celle du 25 3 m'a été fidèlement rendue par le courrier qu'on avait dépêché en dernier lieu au sieur Mitchell.4

J'ai été surtout très content de tout ce [que] vous m'avez appris par la dernière, et que les tentatives que les Autrichiens ont essayées sur le ministère anglais, pour leur inspirer de la crainte et des appréhensions, ont si mal succédé.5 Vous ne manquerez pas de prendre l'occasion favorable pour remercier de ma part le plus poliment et avec onction milord Holdernesse de ses attentions et de ses bonnes intentions qu'il continue d'avoir invariablement pour moi et pour la cause commune, en assurant à lui, comme aux autres ministres anglais, qu'ils n'auraient jamais lieu de regretter ce qu'ils faisaient pour moi et pour notre défense commune; qu'à la vérité le nombre d'ennemis qui pensaient à m'accabler, ne permettait pas que je sache, au commencement de la campagne prochaine, leur fournir beaucoup de secours, mais qu'avec l'aide de Dieu et pourvu que l'Angleterre contribuerait à me couvrir et les États d'Hanovre du côté du Bas-Rhin contre les forces que la France y voudrait envoyer le printemps prochain, pour nous attaquer de ce côté-là, je ne doutais nullement que nous ne nous tirions



1 Vergl. S. 187.

2 Vergl. S. 254.

3 Vergl. Nr. 8592.

4 Vergl. S. 252.

5 Diese Mittheilungen Michell's sind wiedergegeben in dem Schreiben an Mitchell vom 7. Februar (Nr. 8591) und in dem Immediaterlass an Häseler vom 11. Februar (Nr. 8602).