<27> Mais si, contre toute mon attente, elle venait de changer de sentiment et de promesse là-dessus, vous devez convenir vous-même qu'il y aurait de l'incongruité dans l'établissement de pareilles stations d'uhlans, que tout le monde regarderait en gens dont les principaux soins seraient d'observer ce qui se passerait le long de la route, pour en faire un mauvais usage. Ce sera ainsi en conséquence de la réponse que j'aurai de vous, que je me règlerai, priant Dieu, au reste, qu'il vous ait, Monsieur le baron de Spœrcken, en sa sainte et digne garde.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hauptstaatsarchiv zu Dresden.


8314. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A DRESDE.

[Sedlitz], 9 novembre 1756.

Monsieur. C'est en conséquence des ordres du Roi mon maître que j'ai l'honneur de vous présenter ci-clos un précis de la relation du baron de Knyphausen à Paris dont vous lisiez avant-hier l'original1 en toute son étendue. Sa Majesté souhaite que vous voudriez bien envoyer ce précis à votre cour par le premier courrier que vous y dépêcherez, afin qu'elle soit instruite du plan que la France médite, et qui menace également les États de Sa Majesté Britannique et ceux du Roi.

Je joins encore un petit extrait de ce que le sieur de Hellen a marqué dans son dernier rapport que j'ai eu l'honneur de vous communiquer.

Je finis, en vous réitérant, Monsieur, les protestations du respect et de la parfaite considération avec laquelle je suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .

Eichel.

Précis d'un rapport du baron de Knyphausen fait le 29 d'octobre 1756.

La négociation qui subsiste depuis quelque temps entre la cour de France et celle de Vienne, touchant la prestation du corps auxiliaire stipulé par le traité de Versailles,2 se trouve toujours dans un état d'incertitude. L'Impératrice-Reine continue toujours avec instance qu'on envoie promptement à son secours les 24,000 hommes qu'elle est en droit d'exiger,3 et qu'elle veut absolument qu'ils soient incorporés dans ses armées et qu'on la laisse la maîtresse d'en disposer à son gré, au lieu que d'un autre côté la France a une forte répugnance d'envoyer de ses troupes en Bohême, surtout en une saison d'hiver, et de les soumettre aux ordres des généraux étrangers. L'on a donc formé un autre plan en France et donné ordre au comte d'Estrées d'y insister,




1 Vergl. S. 31.

2 Vergl. Bd. XIII, 611.

3 Nach dem VI. Artikel des versailler Vertrages vom 1. Mai 1756. Vergl. Wenck, Codex juris gentium, Bd. III, 144.