<28> pendant sa présence à Vienne, auprès de l'Impératrice et de faire les plus grands efforts pour la disposer à y donner son suffrage, en conséquence duquel plan la France s'offre de faire marcher toute seule 50,000 hommes pour entreprendre une diversion contre les États de Votre Majesté en Westphalie, et que la France entretiendrait ce corps d'armée à ses dépens et pourvoirait à tous les frais de la guerre, pourvu qu'on voulût la tenir quitte des engagements pris par le traité de Versailles et ne rien exiger d'elle au delà de cette démarche. Ce même corps d'armée doit être employé, en cas de réussite contre l'électorat d'Hanovre, où la France se propose également de faire une levée de boucliers dans le cours de la campagne prochaine, et après qu'elle se sera rendue maîtresse de la ville de Wésel, afin de faire ainsi d'une pierre deux coups.

Comme l'on regarde à la cour de France ces offres comme extrêmement avantageuses pour celle de Vienne, l'on ne doute point qu'elle ne les accepte et qu'elle ne renonce au projet qu'elle a de se servir du corps auxiliaire dans ses États héréditaires. L'on se prépare en conséquence à ouvrir la campagne au mois de mars, et quoique point d'autres régiments n'aient à présent ordre de marcher que ceux qui composent le corps auxiliaire qu'on assemble à Strasbourg,1 cependant plusieurs officiers généraux qu'on a promis d'employer dans cette expédition, forment déjà sous main leurs équipages, et le bureau de la guerre fait plusieurs dispositions qui paraissent se rapporter au même objet. Cependant, l'exécution de ce projet dépend de la réussite de la commission du comte d'Estrées auprès de la cour de Vienne. En attendant, Votre Majesté peut compter que tous ces détails sont conformes à la plus exacte vérité et que je n'ai rien négligé de m'assurer de leur authenticité.


Extrait d'un rapport du sieur de Hellen à la Haye du 2 novembre.

Il serait fort à souhaiter que le ministre d'Angleterre fût autorisé, vers le temps de la prochaine assemblée des États de Hollande, de faire quelques propositions détaillées et acceptables par rapport aux différends de commerce,2 et je me persuade qu'alors il y aura moyen de s'entendre peu à peu.


Nach der Ausfertigung im British Museum zu London.


8315. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Quartier de Sedlitz, 9 novembre 1756.

J'ai reçu votre rapport du 2 de ce mois.3 Il est bien fâcheux que ces malheureux différends entre l'Angleterre et la Hollande, touchant l'explication à donner à leur traité maritime, fassent accrocher une



1 Vergl. Bd. XIII, 525.

2 Vergl. Bd. XIII, 612.

3 Vergl. über den Bericht Nr. 8314.