<288> tard, d'ailleurs les Français n'aiment pas trop les marches en un temps d'hiver.

Soyez, en attendant, bien attentif sur ce qui se passera à ce sujet, et tâchez, au surplus, de me marquer le plus de nouvelles de France que vous saurez apprendre.

Federic.

Nach dem Concept.


8629. AU CONSEILLER PRIVÉ COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

Dresde, 18 février 1757.

J'ai reçu votre rapport du 1er de ce mois,1 sur lequel et les circonstances que vous y marquez, je ne saurais m'empêcher de vous dire que je ne puis concilier ce que vous m'avez assuré par vos rapports précédents, savoir que la Suède était dans un état de faiblesse, qu'elle ne saurait point prendre part à la guerre présente et ne pas faire autrement que de rester neutre, avec ce que vous mandez à présent d'un transport de troupes qu'elle irait faire, au printemps qui vient, en Poméranie. Je veux donc que vous vous expliquiez plus clairement là-dessus et me montriez d'où elle prendra les frais, pour rendre mobiles ces troupes et pour leur transport par mer, avec tout ce qui faut en autres dépenses pour mettre en exécution un tel projet.

Ayez soin, au reste, de la réponse incluse2 sur celle que vous m'avez envoyée à la suite de votre rapport, pour la faire parvenir à sa direction.

Federic.

Nach dem Concept.


8630. A LA REINE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

Schreiben der Königin Ulrike, Stockholm 1. Februar 1757: „Mon très cher Frère. Je ne saurais assez vous témoigner combien je suis sensible à votre souvenir; la marque d'amitié que vous voulez bien m'envoyer, sera le plus précieux meuble de mon appartement,3 me venant d'une main aussi chère qu'est la vôtre. Dieu sait combien je suis inquiète de votre situation; il me semble que tout s'arme contre vous. Cet orage puisse-t-il augmenter votre gloire et se tourner à votre avantage! Ma situation est telle que je vois tous les jours la satisfaction qu'on a par l'espérance de vous voir écraser; on s'efforce même à me le témoigner.

Je viens d'apprendre, par une voie qui me paraît assez sûre, qu'on médite ici d'entrer en lice avec vous. Pour cet effet, on fera marcher au printemps un corps de 18,000 hommes4 sous les ordres de Fersen. Je me suis empressé à vous mander cette nouvelle, non comme positive, mais comme assez intéressante pour devoir exciter votre attention sur ce qui se passe ici. Si cela est vrai, ce sera mettre le comble à mes malheurs; mais souvenez-vous, je vous prie, mon cher Frère, que je suis hors de toute situation à vous être utile, et que votre amitié, que peut-être je perdrais, est cependant le seul bien qui me reste.“



1 Die von Solms mitgetheilten Nachrichten sind wiedergegeben in dem Erlass an Michell vom 21. Februar. Vergl. Nr. 8640.

2 Nr. 8630.

3 Ueber dieses Geschenk ist nichts Weiteres festzustellen. Ein bezügliches Schreiben des Königs liegt nicht vor.

4 Vergl. S. 282 Anm. 4; 297.