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P. S.

Je vous sais surtout gré des particularités dont vous avez bien voulu m'informer par la lettre secrétissime que vous avez pris la peine de m'écrire. Je ne manquerai pas de faire bon usage de ce que milord Holdernesse demande par rapport à l'accomplissement du traité hessois, à qui d'ailleurs vous ferez de ma part les plus fortes assurances de toute mon estime et de ma considération distinguée pour lui. Pour ce qui regarde le tant soit peu de troupes qu'il désire que je doive faire joindre à celles d'Hanovre, vous aurez la bonté de lui marquer que j'ai destiné à cet usage les six bataillons de la garnison de Wésel;1 car, cette forteresse ne sachant point se défendre avec la garnison qui y est, contre un siège formel qu'une armée française en formerait, j'ai pris mes arrangements que, dès que l'armée française passera le Rhin, l'on fasse sauter une bonne partie des fortifications et que la garnison se retire de là à Lippstadt,2 d'où elle pourra aisément se joindre à l'armée d'Hanovre en Westphalie.

Sur ce qui regarde les plaintes des ministres d'Hanovre à l'égard des terres qu'ils possèdent en Saxe, je suis bien aise de vous dire qu'il y a déjà quelques mois passés que j'ai donné mes ordres à mon directoire de guerre à Torgau, qui a soin des revenus de ce pays, de ménager au possible les terres appartenant tant aux ministres d'Hanovre qu'à M. de Münchhausen à Londres.3 Comme je n'ai nul lieu de douter qu'on ne se soit conformé à mes intentions, je crois avoir lieu de soupçonner que ces plaintes ne sont excitées que par la duperie des baillis de ces terres, qui en ont apparemment fait pour attraper de bonnes remises de leurs fermes. A quoi je dois ajouter qu'on n'a pas demandé de ma part jusqu'à présent de tout ce qu'il y a de fonds en Saxe, un sol au delà des contributions et des taxes qu'on a été redevable de payer au roi de Pologne, et que, tout au contraire, j'ai diminué à différents égards les impôts qu'on payait de la consommation des denrées avant mon entrée en Saxe.4 Indépendamment de tout cela, je réitèrerai mes ordres au directoire à Torgau,5 afin d'adoucir au mieux les contributions des terres des ministres d'Hanovre, ce dont je vous prie d'assurer bien ces Messieurs, quand vous trouverez l'occasion convenable.

Federic.

Nach der Ausfertigung im British Museum zu London.


8635. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Dresde, 20 février 1757.

Monsieur mon Frère et Cousin. Je dois un gré particulier à M. Mitchell de ce qu'il m'a procuré la satisfaction de recevoir la lettre



1 Vergl. S. 276. 287.

2 Vergl. S. 250.

3 Vergl. Bd. XIII, 386.

4 Vergl. Bd. XIII, 303.

5 Demgemäss Immediaterlass an den Etatsminister von Borcke in Torgau, d. d. Dresden 24. Februar. Vergl. Nr. 8651.