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nous dit, la pusillanimité des ministres d'Hanovre et leur forte envie d'accepter la neutralité trompeuse des Autrichiens, sans réfléchir aux suites qui en arriveront, quand une fois la cour de Vienne aura réussi à séparer l'Angleterre et l'Hanovre d'avec moi, qui ne leur procurera qu'un bénéfice momentané et de Polyphème, pour être mangés les derniers, j'ai cependant de la peine de m'imaginer que ce ministère saurait faire valoir son intention auprès de celui de l'Angleterre; surtout dans un temps où non seulement le Roi et son ministère m'ont fait donner les plus fortes assurances de ne vouloir absolument entendre à aucune proposition qui pourrait viser à me séparer de l'Angleterre, mais de rester fermement unis avec moi, mais que le Roi et ledit ministère ont fait déclarer solennellement la même chose au Parlement,1 en lui demandant des subsides, pour soutenir le Roi à ce sujet, de sorte qu'on ne saurait concilier que le roi d'Angleterre demandât des subsides de la nation pour protéger ses États d'Hanovre, en même temps qu'il prêtât la main à un traité de neutralité pour ceux-ci,

Que, quant à la modicité de la somme de subside demandée et accordée, on m'a fait assurer qu'il ne fallait pas croire que Sa Majesté Britannique, en qualité d'électeur, soit obligée de payer de ses coffres d'Hanovre les dépenses extraordinaires que l'on sera obligé de faire, si les circonstances l'exigent, dont, tout au plus, l'on ne ferait que de les avancer d'Hanovre, parcequ'une fois que le Parlement avait pris la résolution de soutenir le Roi dans ses engagements avec moi, il était hors de doute que, si on lui montrait l'année prochaine que les sommes qu'on avait votées pour cet effet, n'avaient pas été suffisantes, on ne les remboursât; mais que, dans l'incertitude des évènements, on n'était pas allé plus loin pour le moment présent, crainte d'opposition et crainte qu'on ne reprochât aux ministres de se montrer plus attachés aux affaires du continent qu'à celles qui regardent l'Angleterre en propre.

Je suis avec les sentiments d'estime et d'amitié la plus cordiale, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept,


8686. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A NEISSE.

Dresde, 5 mars 1757.

Vous voyez, mon cher Maréchal, par les nouvelles que je vous envoie,2 ce qu'on sait en gros des conférences qui se sont tenues à Vienne pendant le séjour du comte d'Estrées.3 Je crois que, pour ce qui regarde les opérations françaises, elles y sont très exactement



1 Vergl. S. 331.

2 Die Beilage ist nicht vorhanden. Eine Bemerkung in margine der Meldungen des Herzogs von Braunschweig vom 25. Februar (vergl. Nr. 8689) ergiebt, dass es diese Meldungen waren, welche am 5. März Schwerin und Winterfeldt abschriftlich mitgetheilt wurden.

3 Vergl. S. 156.