<342> de pénétrer d'abord par les Etats du landgrave de Hesse et par l'Hanovre dans le Halberstadt et le Magdebourg. Si la neutralité est refusée, la marche sera dirigée vers Wésel, dont on est d'intention de faire une place d'armes et de pousser, après, les opérations contre l'électorat d'Hanovre.

Dans l'un et dans l'autre cas l'armée autrichienne, commandée par le prince Charles de Lorraine, tentera une invasion en Silésie, pendant que le feld-maréchal Browne fera son possible pour entrer en Saxe ou en Lusace.

De plus en plus on voit que si ce ne sont pas tous les Pays - Bas autrichiens, ce sera une considérable partie qui en reviendra à la France, si celle-ci est en état de procurer à Sa Majesté Impériale et Royale la Silésie.1

Sa Majesté Très Chrétienne a fait avertir les États - Généraux qu'elle ferait marcher vers la Meuse un corps de 50,000 hommes, qui cependant n'était destiné à rien qui puisse ombrager la République.

Il est probable que la tête de ces troupes entrera au commencement du mois prochain dans le pays de Liège et le comté de Namur.“

Dresde, 6 mars 1757.

Monsieur mon Frère et Cousin. Les avis que vous avez bien, voulu me communiquer à la suite de la lettre du 25, que vous m'avez écrite, m'obligent à vous en remercier infiniment, d'autant que surtout ceux de l'assemblée d'un corps d'armée français me paraissent exacts, quoique, nonobstant cela, je crois que cette armée ne saurait se mettre entièrement en mouvement qu'à la fin d'avril, et que ceux de Vienne m'ont été intéressants, bien qu'on s'en aperçoit que tout n'y sera pas décidé avant le départ du comte d'Estrées.

Comme la division qui règne entre les ministres et généraux autrichiens, vu les différents [sentiments] et principes qu'ils ont sur le plan des opérations de la campagne prochaine,2 ne peut devenir un secret impénétrable aux ministres étrangers à Vienne, je crois, vu les liaisons étroites' où j'ai la satisfaction d'être avec Sa Majesté Britannique, que l'on saurait bien tirer de bons avis d'Hanovre sur ce plan, par le ministre qui réside à Vienne de la part de cet électorat, et Votre Altesse me ferait un plaisir infini, si Elle voulait S'employer pour en tirer par ce canal et me communiquer ce qu'on en a pu apprendre. Je reste à jamais avec mes sentiments de considération, d'estime et d'amitié, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse etc.

Federic.

Nach dem Concept.


8690. AU CONSEILLER PRIVE DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Dresde, 6 mars 1757.

%%J'ai bien reçu en son temps tous les rapports que vous m'avez faits du 15 jusqu'au 22 de février dernier, et me tiens persuadé de votre zèle et dextérité que vous ne laisserez échapper aucune occasion que vous pourrez trouver dans ces moments critiques, pour émouvoir et animer la jalousie de la cour où vous êtes contre les armements



1 Vergl. S. 332.

2 Vergl. S. 314.