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les ministres danois dans le sentiment qu'il n'en sera pas question, au moins cet hiver, et qu'en attendant Votre Majesté aura fait avec la maison d'Autriche. On paraît persuadé aussi que la France ne fera marcher son corps de troupes auxiliaires. Le grand-maréchal Moltke a même voulu m'assurer qu'elle n'avait fait faire ici aucune positive déclaration contre Votre Majesté, et j'ai trouvé ce ministre en général dans la persuasion que les liaisons présentes de Votre Majesté avec l'Angleterre ne seront pas de durée, et qu'on en reviendra en peu au système précédent.“

ministres danois où vous croyez qu'il convient, en l'accompagnant de vos réflexions sur la nécessité et sur l'utilité de ces liaisons dans la conjoncture présente, afin de les sonder préalablement sur les intentions de leur cour à ce sujet, dont vous ne manquerez pas de me faire ensuite votre rapport exact.

Federic.

 

P. S.

12 novembre 1756.

J'ai été bien aise d'apprendre les nouvelles que vous m'avez marquées par votre rapport du 2 de ce mois. Vous prêterez principalement votre attention sur celles de Russie et m'informerez de tout ce qui vous en reviendra. Au surplus, vous pourrez bien détromper le ministère danois de la fausse opinion où il est, que mes liaisons présentes avec l'Angleterre ne seraient pas de durée, et vous devez l'assurer du contraire, en leur protestant que j'étais fermement résolu de ne jamais abandonner le système de l'Angleterre.

Nach dem Concept.


8321. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Sedlitz, 12 novembre 1756.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 5 de ce mois, et me réfère à la dépêche que je vous ai faite avant-hier.1 Au surplus, j'espère que vous ne laisserez pas tomber ce bruit dont vous faites mention, par rapport à la garnison que la France mettrait à Ypres, dès que les troupes autrichiennes seront sorties des Pays-Bas, mais que vous vous en servirez plutôt pour en inspirer de la jalousie aux régents de Hollande, par les suites qu'ils auront à attendre à l'avenir, s'ils ne songent pas de se mettre en état de faire respecter la République.

Federic.

Nach dem Concept.


8322. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A FRANKENSTEIN.

Sedlitz, 12 novembre 1756.

J'ai reçu votre rapport du g de ce mois. Je vois à présent, par toutes les dispositions que l'ennemi fait, qu'il veut remettre la partie à



1 Der bezügliche Immediaterlass ist vom 9. November. Vergl. Nr. 8315.