<367>

8718. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A NEISSE.

Dresde, 12 mars 1757.

Mon cher Maréchal. J'ai reçu la lettre que vous m'avez faite le 8 de ce mois. Je vous communique à la suite de celle-ci la relation qu'un homme assez délié et entendu que j'avais fait détacher vers la Bohême et dans ces contrées, m'a fait après son retour. Il peut accuser juste par rapport aux magasins établis en différents lieux, mais, quant aux opérations, je ne lui donne pas beaucoup de créance, car il ne me paraît ni vraisemblable, ni de la convenance des Autrichiens, après les engagements pris avec leurs alliés, qu'ils voudraient rester tranquilles et cois dans leur pays et se tenir à la défensive.1

Quant aux deux régiments nouveaux, destinés à marcher dans la Silésie,2 il pourrait arriver que leur marche tarde quelques jours de plus que je ne vous l'ai marqué, vu qu'il leur manque encore quelque chose au charriage, mais dès que cela sera achevé, ils se mettront en marche; aussi ai-je donné mes ordres au général major le prince de Bevern3 de marcher avec son régiment à Liegnitz incessamment après que ses arrangements seront faits, et de vous annoncer là son arrivée. Je suis, mon cher Maréchal, votre très bien affectionné roi

Le dessein de ces gens est toujours d'envoyer un corps par Eger ;4 du reste, je crois que les nouvelles de mon espion peuvent être justes, quant aux premières dispositions de l'ennemi; mais, quant aux opérations, il faut qu'ils en fassent. L'Impératrice n'a point d'argent, ainsi il faut qu'elle hâte la décision de nos affaires. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


8719. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WINTERFELDT IN LANDSHUT.

Dresden, 12. März 1757.

Mein Heber Generalleutenant von Winterfeldt. Ich habe Euren Bericht vom 9. dieses wohl erhalten. Dass die Neckereien auch Eurer Orten angehen würden, solches bin Ich Mir vermuthen gewesen, und



1 Der Kundschafter hatte hierüber gemeldet: „Der Feldmarschall Browne sei noch zu Wien und habe das Commando eher niederlegen als nach den Principiis seines Hofes offensive gegen Ihro Majestät agiren wollen. Er gebe an, der Mangel der Subsistenz würde die hiesige Armée zwingen, aus Sachsen nach Böhmen zu rücken, wo der Österreichischen hingegen nichts abgehen könnte, und, wenn man an der Grenze stehen bliebe, den Einmarsch mit Verlust von 10 gegen 4 anhoffen könnte.“ Der Kundschafter gab weiter sehr eingehende Mittheilungen über die Magazine und Besatzungen in Böhmen und Mähren; drei Armeen sollten vorerst aufgestellt werden, die erste bei Lobositz, die zweite bei Reichenberg, eine dritte hinter Olmütz. „Zwischen Reichenberg, Friedland, Rumburg wären kürzlich viele Truppen zusammengezogen worden.“

2 Vergl. S. 340.

3 Friedrich Karl Ferdinand Prinz von Bevern.

4 Vergl. S. 326. 355.