<372> m'y avez instruit sur des anecdotes1 qui ne laissent pas de m'être utiles.

Au surplus, je me persuade de plus en plus que la Suède ne se mêlera pas des troubles présents,2 malgré les efforts que la clique autrichienne fait pour l'y porter. C'est bien aussi le parti le plus sage et le plus prudent que le Sénat saurait prendre, que de rester tranquille, vu que, sans cela, il pourrait se trouver au bout du compte fort embarrassé, pour s'être mis les doigts entre le marteau et l'enclume. Cela ne doit cependant pas vous empêcher de veiller toujours sur les menées des ministres autrichiens et français et de vous orienter au possible sur les insinuations que la cour de Vienne fait faire par le comte Barck, ministre dont vous connaissez assez le penchant pour ladite cour.3

Au reste, je serai toujours bien aise que vous me donniez des nouvelles de tout ce qui regarde la cour de Russie.4

Federic.

Nach dem Concept.


8725. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Dresde, 14 mars 1757.

J'ai bien reçu vos deux rapports du 1er et du 5 de ce mois, et je ne saurais aucunement me persuader que le roi d'Angleterre, ayant fait le grand pas par un message solennel auprès de son Parlement, voulût tendre les mains à une neutralité diamétralement opposée à son honneur, à sa dignité et aux intérêts de la nation britannique.5 H semble même que le ministère d'Hanovre commence à entrevoir au moment présent ce qu'il y a de frauduleux et de caché sous la neutralité offerte, qui ne procurerait aux États d'Hanovre que le bénéfice d'être dévorés les derniers. Il en est ainsi à croire que, dès qu'il verra que les choses deviennent de plus en plus sérieuses, il ne manquera pas sûrement de recourir au Danemark, pour avoir son assistance.

Federic.

Nach dem Concept.


8726. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Dresde, 14 mars 1757.

Monsieur mon Frère et Cousin. Je rends mille grâces à Votre Altesse des nouvelles preuves de Sa bonté qu'Elle a bien voulu me



1 Solms sendet, Stockholm 25. Februar, einige Nachrichten über die gereizte Stimmung in versailler Hofkreisen gegen den König von Preussen. Ludwig XV. die Marquise von Pompadour, auch der Herzog von Nivernois (vergl. S. 67. 68; Bd. XII, 495; XIII, 599), der durch seine Misserfolge in Berlin sich beleidigt fühle, seien die Gegner König Friedrich's. Seit dem Einbrach in Sachsen habe sich die Dauphine an die Spitze seiner Feinde gestellt. Vergl. Bd. XIII, 598. 611. „On m'a assuré que c'était là la plus grande et la plus dangereuse ennemie que Votre Majesté ait peut-être jamais eue dans le monde.“

2 Vergl. S. 311.

3 Vergl. S. 69.

4 Vergl. S. 107.

5 Vergl. S. 356. 365.