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8791. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Hellen berichtet, Haag 22. März: „Il y a encore eu hier de grands débats dans la conférence chez la Princesse Gouvernante si l'on devait accorder le passage de l'artillerie française par Namur et Mastricht,1 et cette Princesse, aussi bien que le prince Louis de Wolfenbüttel, y ont harangué avec tant de force contre que, quoique l'ambassadeur de France presse extrêmement la réponse, on n'a point encore délibéré là-dessus hier dans l'assemblée de Leurs Hautes Puissances.“

Lockwitz, près de Dresde, 29 mars 1757.

J'ai bien reçu votre rapport du 22 de ce mois et ne saurais m'empêcher de vous témoigner ma joie du bon succès que les vues patriotiques de la Princesse Gouvernante et du duc Louis de Brunswick ont eu en dernier lieu dans l'affaire du passage des munitions par Namur et Mastricht, sollicité par le ministre de France, vu que par là il s'est du moins fait quelque chose qui altérera les dispositions faites par la France, et qui y apportera du délai et les dérangera, ne fût-ce que pour quelque peu de temps.

Federic.

Nach dem Concept.


8792. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Podewils übersendet, Berlin 26, März, ein Schreiben des hannoverschen Geheimrathspräsidenten Baron Münchhausen, d. d. Hannover 23. März, bezüglich der zwischen Podewils und Münchhausen geführten geheimen Unterhandlung über eine eventuelle künftige Erwerbung von Paderborn oder anderen geistlichen Gebieten durch Churbraunschweig.2

Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 26. März, über ein zweites dem Könige eingereichtes Schreiben des Barons Münchhausen, d. d. Hannover 23. März: „Ce ministre marque au commencement de sa lettre qu'il venait de recevoir un ordre du Roi son maître de s'ouvrir à nous ultérieurement sur la négociation de neutralité entamée par la cour de Vienne.3 Que cette cour n'avait à la vérité pas encore répondu sur la dernière réponse de la cour de Londres, mais que Sa Majesté Britannique n'avait pas pu s'empêcher de faire attention à cette offre de neutralité, à cause de l'issue incertaine des événements et des résolutions les mieux concertées, qu'elle ne voulait pourtant prendre aucun parti qui fût incom

Lockwitz, 29 mars 1757.

Je vous renvoie ci-clos le rapport que vous m'avez fait du 26 de ce mois au sujet d'une certaine lettre que le baron de Münchhausen vous a écrite, ainsi que l'autre lettre encore que ce ministre vous a faite, touchant la neutralité d'Hanovre.

Quant à la première, vous auriez pu vous dispenser de m'en faire communication, après que je vous ai déjà instruit que, sans me mander tous les détails de cette correspondance, vous devez continuer toujours de la poursuivre, sans vous en laisser détourner, ne fût-ce que pour tenir en haleine cette négociation, jusqu'à ce que les évènements lui donneront plus de vigueur; à quelle fin les raisons, les motifs et les bonnes tournures ne vous sauront pas manquer de



1 Vergl. S. 413.

2 Vergl. S. 168. 283.

3 Vergl. S. 279. 359.