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la France ne fera pas marcher un homme. Ce qu'il m'a fait entendre aussi au sujet du contingent auxiliaire;1 que, la France ne croyant pas de sa gloire d'agir comme partie auxiliaire, il y avait lieu de croire qu'elle se dispenserait bien également à le fournir.

Quant aux Russes, il s'en met aussi tous les jours moins en peine. ... Il compte principalement sur la grande faiblesse de la Russie, manquant absolument de tout,2 n'ayant pas même le moyen à présent de fournir le nécessaire aux troupes de terre et moins encore à quelque expédition maritime. . . .

En général, toute son attention ne paraît être fixée au moment présent qu'au succès de la négociation de neutralité, dont il espère d'apprendre incessamment des nouvelles positives. ... Le baron de Wedell a l'air d'un homme qui rit sous cape, ne s'ouvrant pas du tout; ce qui me fait toujours soupçonner, malgré ce que le grand-maréchal Moltke m'a fait entendre, qu'il y a encore quelque chose là-dessous qui ne s'accorde pas avec les intérêts de Votre Majesté. Ce qui me confirme dans ce sentiment, c'est que je ne vois d'ailleurs l'intérêt de la maison d'Autriche d'affectionner si fort cette négociation.

pas les moyens de fournir le nécessaire aux troupes de terre et moins encore à quelque expédition, tandis que celle-ci fait équiper actuellement sa flotte et la met en état de pouvoir sortir au premier beau temps, comme vous le verrez par une lettre de Pétersbourg du 22 de mars, qui m'a été communiquée de très bonne main, et que je fais insérer ici in extenso.

« Le général-maître d'équipages de la flotte Golyzin est retourné ici depuis trois jours de Kronstadt et a fait son rapport que toute la flotte était complète, équipée et prête à lever les voiles pour mettre en mer, dès que les eaux seraient déchargées de glaces, et qu'elle consistait, inclusivement avec l'escadre qui était à Reval, en 30 vaisseaux de guerre, frégates et galiotes à bombes. »3

Vous ne laisserez pas de communiquer tout ceci aux ministres danois, afin de voir s'il n'y a pas moyen de leur faire tomber le bandeau fatal devant les yeux qui les aveugle, et pour reconnaître ce que l'Hanovre, l'Angleterre et au bout du compte le Danemark même auront à attendre, dès que les deux cours alliées seront parvenues au point de faire subir aux autres puissances telle loi qu'elles voudront leur imposer.

Federic.

Nach dem Concept.


8832. AN DEN GENERALLIEUTENANT BARON DE LA MOTTE IN LIPPSTADT.

Lockwitz, 8. April 1757.

Ich habe Euer Schreiben vom 4. dieses per Estafette richtig erhalten. Worauf Ich Euch dann in Antwort ertheile, dass, nachdem Mir der Generallieutenant Graf von Schmettau aus Hannover geschrieben hat, wie dass das hannövirsche Ministerium denen 6 weselschen Bataillons das Brod und die Fourage ganz gerne reichen lassen würde,4



1 Vergl. S. 453.

2 Vergl. S. 475.

3 Vergl. auch Nr. 8830.

4 Vergl. S. 276. 348. 360. 366.