<493> avis et vos bons conseils. Vous le prierez d'ailleurs de ma part de me laisser le temps de six semaines encore, où j'espère me rendre les bras si libres que je saurais lui porter efficacement du secours.1

Parcequ'aussi je crois que, malgré les prétendus avis qu'on a du contraire, le duc de Cumberland arrivera bientôt à Hanovre,2 mon intention est que vous attendiez là son arrivée, afin de lui parler et de lui donner des informations convenables, après quoi vous saurez revenir chez moi.

Voici les réponses aux lettres que vous m'aviez adressées à la suite de votre susdite dépêche;3 j'avoue que je serai bien aise que vous ne m'envoyiez plus de pareilles dans le moment présent où je suis obligé de vaquer entièrement à des choses très sérieuses et de la dernière importance.

Federic.

P. S.

Après avoir fini ma dépêche, je viens de recevoir celle que vous m'avez faite du 9 de ce mois. J'ai été bien aise d'en voir que les ordres du Roi, arrivés de Londres, pressent l'assemblée de l'armée d'Hanovre, pour s'opposer aux entreprises des Français, qu'il n'y a plus de neutralité à craindre, et que le duc de Cumberland va arriver en peu à Hanovre.

C'est donc en conséquence de ces nouvelles qu'il faut que vous y restiez jusqu'à ce que ce Prince y sera arrivé, à qui il sera nécessaire que vous communiquiez alors mes idées, et que je croyais qu'il conviendrait au commencement qu'il prit une bonne position avec l'armée du côté de Lippstadt,4 et qu'il tâcherait de s'y soutenir, jusqu'à ce que je m'aurais un peu plus dégagé de l'ennemi ici; après quoi je verrais à mettre en avant un corps de mes troupes, soit du côté de Bamberg ou de la Hesse, ou là où il sera nécessaire, selon que les circonstances l'exigeront alors. Que tout dépendrait si le duc de Cumberland pourrait se soutenir dans ladite position à un temps de six semaines, ce qui me paraissait être d'autant plus possible que je ne voyais d'où l'armée française trouverait les fourrages avant les mois de juin ou de juillet, et qu'avec la position de Lippstadt je croyais que le Duc saurait [trouver] tant d'autres bonnes positions encore dans les pays de Münster et de Paderborn, pour arrêter l'ennemi pendant l'intervalle de cinq ou six semaines, afin que celui-ci ne saurait s'avancer au moins de ce côté-là.

Au reste, j'ai ordonné qu'on vous remette 400 écus par rapport aux avances que vous avez faites en conséquence du compte que vous m'en avez envoyé.5

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 488. 492.

2 Vergl. S. 447.

3 Die Briefe und Antworten liegen nicht vor.

4 Vergl. S. 285. 365. 479. 485.

5 Vergl. S. 366.