<6> compromis. Vous pouvez être, au reste, persuadé que je distinguerai toujours les gens de mérite, et que surtout je me ferai un plaisir de vous marquer en toute occasion mon estime et ma considération particulière.

Federic.

Nach dem Concept.


8281. AU MARQUIS DE VALORY, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Valory schreibt, Berlin 31. October, dem Könige: „Sire. Le Roi mon maître m'ordonne de partir de Berlin incessamment.1 Ce qui est arrivé au comte de Broglie, son ambassadeur près Sa Majesté Polonaise, qui a été empêché violemment de remplir les fonctions de son ministère, doit être regardé comme une infraction manifeste au droit des gens et a blessé le Roi sensiblement.

Je suis bien touché, Sire, que des circonstances aussi fâcheuses m'éloignent de Votre Majesté, et de l'ordre exprès qui m'oblige de quitter Sa cour et mes fonctions auprès d'elle. Je suis avec le plus profond respect etc.“

Unter gleichem Datum fügt Valory hinzu: „Sire. C'est le ministre de France qui a écrit cette première lettre, et c'est l'infortuné marquis de Valory qui par celle-ci prend la liberté de se jeter aux pieds de Votre Majesté et fait de vains efforts pour Lui exprimer sa douleur : elle ne peut être comparée, Sire, qu'à la joie excessive qu'il a ressentie, lorsqu'il a été nommé pour résider auprès d'Elle. Il ne lui sera donc plus permis, Sire, de jouir des bontés dont Vous n'avez jamais cessé de le combler. Il part, pénétré de la plus vive douleur, et fait les vœux les plus sincères pour la santé de Votre Majesté, à qui il a voué le plus vrai, le plus inviolable attachement et le plus profond respect avec lequel il est et sera toute sa vie, Sire, de Votre Majesté le très humble et très obéissant serviteur etc.“

[Sedlitz], 2 novembre 1756.

Après la façon outrageante dont votre cour se comporte envers moi, vous ne trouverez point étrange que je ne réponds point au ministre de France, mais à mon vieil ami. Je suis fâché de votre départ, et vous pouvez être persuadé que je ferai non seulement des vœux pour votre santé, mais encore pour votre fortune. Faites mes compliments à mes amis dans le pays où vous allez, si j'en ai encore.

Pour moi, je vois toutes les extravagances qui arrivent, de sang froid, et vous pouvez être persuadé que, bien loin d'en être découragé, ce m'est un nouvel aiguillon qui m'animera à faire l'impossible possible l'année qui vient.

Adieu, mon cher Valory, je vous souhaite un heureux voyage.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei; die Ausfertigung war eigenhändig.2


8282. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 31 October: „Je me suis entretenu longtemps avec le marquis de Valory sur la frivolité du prétexte de sa cour par rapport aux relations“



1 Vergl. Bd. XIII, 581. 582.

2 Vergl. das Facsimile in den „Mémoires des négociations du marquis de Valori.“ Paris 1820. Bd. I, 42.