8367. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Der Herzog von Braunschweig theilt dem Könige, Braunschweig 17. November, mit, dass einige junge Edelleute bereit seien, in der Armée des Königs Dienste zu nehmen. Der Herzog äussert sich weiter dahin: „Ce que Votre Majesté daigne me dire par la réponse dont Elle m'a bien voulu honorer au 7 du courant, touchant l'intérêt commun de tous les États de l'Empire, est si lumineux que mes espérances vont en augmentant que les États catholiques prêteront encore l'oreille aux représentations que je leur fais et tâche de disposer les autres de les leur faire conjointement avec toute la douceur et toute l'énergie possible. Aussi me paraît-il que mes soins ne soient pas tout-à-fait infructueux, et que je n'ai pas manqué en insistant, dès le commencement jusqu'ici, de continuer la communication avec eux, malgré toute leur froideur et réserve, et de les convaincre, malgré eux, que l'idée d'une guerre de religion ou d'un abaissement de la leur est destituée de tout fondement, et que les suites en seraient pernicieuses pour les uns et les autres. Aussi l'empressement de la cour impériale pour la proposition des décrets de la cour, communément appelés Hofdecrete, paraît un peu ralenti. Je demande mille fois pardon, Sire, de L'incommoder avec ces ennuyants détails qui doivent naturellement causer à Votre Majesté de l'ennui, étant déjà si occupée des plus grandes affaires : l'unique but en est que, si Votre Majesté trouve quelque chose à y corriger, je puisse, tant qu'il m'est possible, mouler sur Ses hautes instructions ma conduite. D'Hanovre on m'avertit que je serais débarrassé de négocier avec le ministère hanovrien,75-2 et que le sieur Mitchell aurait la commission de conclure le traité avec moi.“

Dresde, 27 novembre 1756.

Monsieur mon Frère et Cousin. J'ai reçu la lettre qu'il a plu à Votre Altesse de me faire le 17 de ce mois, et parfaitement sensible a tous les sentiments d'amitié et d'attention dont Votre Altesse a bien<76> voulu me donner des témoignages jusqu'ici, et qu'Elle renouvelle encore en cette occasion d'une manière si obligeante, je me ferai toujours un plaisir très véritable d'y répondre par les mêmes sentiments et d'une façon convaincante.

Je dois toute ma reconnaissance à Votre Altesse de la peine qu'Elle a voulu Se donner pour engager quelques jeunes gentilshommes pour entrer à mon service comme officiers, et même de vouloir en offrir quelques-uns qui ont déjà servi dans Ses troupes; Votre Altesse peut être assurée que je garderai toujours le souvenir de Son amitié et de Sa bonté à cet égard, mais aussi que je n'abuserai point de Ses offres généreuses, d'autant moins que j'ai déjà le nombre d'officiers dont j'avais besoin, presque complet.

Quant aux affaires de l'Empire, je remercie Votre Altesse des bons avis qu'Elle a bien voulu me communiquer, et je suis, au reste, persuadé que chaque membre de l'Empire qui voudra réfléchir un peu sur les conjonctures présentes, et qui d'ailleurs est bon patriote, apercevra clairement le péril éminent de la liberté et des prérogatives de l'Empire et de ses membres et les chaînes que la cour de Vienne leur prépare, si ses projets vastes et pernicieux s'accomplissent, et en même temps combien il est de la dernière nécessité de s'y opposer à temps, par des résolutions fermes et convenables, pour rompre ses desseins pernicieux et pour détourner cette fatale période.

Enfin, M. Mitchell n'attend que les ordres de sa cour pour finir l'ouvrage salutaire et le conclure tout-à-fait. Je suis etc.

Federic.

Nach dem Concept.



75-2 Vergl. S. 56; Bd. XIII, 608.