8507. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Berlin, 8 janvier 1757.

La dépêche que vous m'avez faite du 21 du décembre dernier, m'a été fidèlement rendue, et j'y ai vu avec toute la satisfaction possible comme le ministère anglais commence à la fin de se réveiller pour songer à leurs propres et vrais intérêts, et souhaite seulement qu'il soit mis l'empressement qu'il faut pour exécuter leurs arrangements, et qu'ils prennent des résolutions vigoureuses, sans quoi les États d'Hanovre seront perdus.

Vous déclarerez d'ailleurs à Sa Majesté Britannique et à ses ministres également que je faisais actuellement jusqu'aux derniers efforts pour faire tête au grand nombre de mes ennemis, et que, pourvu que la Providence bénisse mes efforts et que je sois secondé par mes amis, j'espérais toujours encore que nous serions en état de faire échouer tous les grands et pernicieux desseins de nos ennemis. Qu'il aurait été à souhaiter qu'il y eût eu moyen d'arrêter la Russie à ne pas se mêler d'assister nos ennemis, mais comme il n'avait pas été possible<188> de les empêcher de se déclarer aussi contre moi,188-1 je ferais nonobstant cela tout ce que mes forces me permettraient pour leur résister.

Qu'au surplus, dès que je serais informé avec tant soit peu plus de certitude que je ne le suis encore, du plan des opérations que les Français et les Autrichiens voudront entreprendre, je ne manquerais pas d'en [instruire] le roi d'Angleterre et ses ministres, et je leur communiquerais également le plan en conséquence duquel j'agirais moi, afin qu'ils ne se fassent pas imposer par tant de fausses nouvelles que nos ennemis prennent à tâche de disséminer dans le public pour l'éblouir, et que Sa Majesté Britannique et son ministère soient exactement instruits de ce que j'irai faire.

Federic.

Nach dem Concept.



188-1 Vergl. Nr. 8472.