8616. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Dresde, 16 février 1757.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 8 de ce mois, au sujet duquel je ne saurais aujourd'hui vous donner d'autres instructions que celles que mes lettres antérieures vous ont déjà portées. J'ajoute seulement que je crois avoir tout lieu d'appréhender que ce ne soit trop tard et après coup qu'on pensera, là où vous êtes, à augmenter les troupes de la République,274-2 et qu'on ne s'avise à vouloir mettre en exécution les moyens d'ailleurs indispensablement nécessaires pour le maintien et la sûreté de l'État, que quand la France en aura rendu impossible l'exécution, par la marche de son corps d'armée au cœur des États de Clèves et de Westphalie, dont on convient même en Hollande qu'elle est tout décidée pour être faite à la première saison.

Je vous recommande, au surplus, de faire de votre mieux à pouvoir nie mander tout ce qu'il y a de nouvelles tant soit peu intéressantes de France, et de poursuivre, s'il y a moyen, celle par rapport à cette veuve de condition allemande qui a été menée à la Bastille,274-3 vu qu'on ne comprend rien ici, ni de la personne qui a eu ce malheur, ni de la raison qui l'aura motivé.

Federic.

Nach dem Concept.

<275>

274-2 Vergl. S. 261.

274-3 Die aus Deutschland gebürtige verhaftete Dame sollte, wie Hellen meldet, Verbindungen mit dem preussischen Gesandten Baron Knyphausen unterhalten haben.