8645. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Dresde, 23 février 1757.

Votre rapport du 11 m'a été bien rendu, au sujet duquel je me réfère à ce que je vous ai marqué par ma dernière lettre du 21.305-3 La nouvelle de Pétersbourg que je vous ai déjà communiquée au sujet de l'équipement de la flotte de Russie, vient de m'être confirmée, ainsi que ce que je dois espérer du secours de l'Angleterre par rapport à l'envoi d'une escadre dans la Baltique,305-4 pourrait devenir pressant.

J'ai appris, d'ailleurs, de très bonne main que le secours stipulé entre la Russie et la France a été réglé à 24,000 hommes ou à un million et 800,000 roubles par an.305-5 Il doit se faire, d'ailleurs, une convention avec la cour de Vienne, par laquelle celle-ci paiera à la Russie annuellement un subside d'un million de roubles, au lieu des deux millions de florins promis par l'article 4 séparé et secret du traité de 1746 en un seul payement. Ce subside sera payé de six en six mois.305-6

Au surplus, l'on m'avertit que la cour de Versailles a fait demander quel subside celle de Russie exigerait pour un corps de ses troupes qu'on emploierait contre moi. On a répondu que, si la France avait<306> des propositions à faire, elle devait s'expliquer clairement et dire ce qu'elle exige, et ce qu'elle veut donner.

Voilà des anecdotes que vous devez confier aux ministres anglais pour leur représenter l'état présent des affaires, en les priant toujours de n'en pas faire d'éclats, afin de ne pas me ruiner le canal d'où elles me viennent.

Federic.

Nach dem Concept.



305-3 Nr. 8640.

305-4 Vergl. S. 297.

305-5 Vergl. S. 300 Anm. 2.

305-6 Vergl. S. 300 Anm. 3.