8685. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Der Herzog Karl von Braunschweig spricht, Braunschweig 28. Februar, sein Erstaunen darüber aus, dass eine so geringe Summe, nur 200,000 Pfund, von dem englischen Parlament338-1 als Subsidien für den bevorstehenden Krieg bewilligt worden seien. „Au milieu des réflexions que tout ceci me fit naître, je viens de recevoir une lettre écrite à un de mes ministres, dans laquelle on insinue assez ouvertement que, malgré la réponse du roi d'Angleterre sur la proposition de neutralité de la cour de Vienne, on avait des indices que, pendant qu'on communiquait cette réponse a droite et à gauche, on continuait à travailler à la même neutralité. L'auteur de la lettre ajoute qu'il oserait presque gager que cette affaire était plus avancée qu'on ne le saurait croire, et que la cour de Danemark poussait cette neutralité par un de ses ministres de son mieux, tant aux cours de Vienne que de Versailles qu'auprès du roi d'Angleterre même.“

Dresde, 5 mars 1757.

Monsieur mon Frère et Cousin. J'ai bien reçu la lettre que vous avez pris la peine de me faire du 28 février. Entre tant de marques que Votre Altesse m'a données de Son amitié sincère et constante, j'avoue que celle qu'Elle vient de m'en donner, m'a particulièrement touché, en sorte que je Lui en garderai toute ma vie un souvenir plein de reconnaissance Néanmoins, quoique je connaisse parfaitement, entre

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nous dit, la pusillanimité des ministres d'Hanovre et leur forte envie d'accepter la neutralité trompeuse des Autrichiens, sans réfléchir aux suites qui en arriveront, quand une fois la cour de Vienne aura réussi à séparer l'Angleterre et l'Hanovre d'avec moi, qui ne leur procurera qu'un bénéfice momentané et de Polyphème, pour être mangés les derniers, j'ai cependant de la peine de m'imaginer que ce ministère saurait faire valoir son intention auprès de celui de l'Angleterre; surtout dans un temps où non seulement le Roi et son ministère m'ont fait donner les plus fortes assurances de ne vouloir absolument entendre à aucune proposition qui pourrait viser à me séparer de l'Angleterre, mais de rester fermement unis avec moi, mais que le Roi et ledit ministère ont fait déclarer solennellement la même chose au Parlement,339-1 en lui demandant des subsides, pour soutenir le Roi à ce sujet, de sorte qu'on ne saurait concilier que le roi d'Angleterre demandât des subsides de la nation pour protéger ses États d'Hanovre, en même temps qu'il prêtât la main à un traité de neutralité pour ceux-ci,

Que, quant à la modicité de la somme de subside demandée et accordée, on m'a fait assurer qu'il ne fallait pas croire que Sa Majesté Britannique, en qualité d'électeur, soit obligée de payer de ses coffres d'Hanovre les dépenses extraordinaires que l'on sera obligé de faire, si les circonstances l'exigent, dont, tout au plus, l'on ne ferait que de les avancer d'Hanovre, parcequ'une fois que le Parlement avait pris la résolution de soutenir le Roi dans ses engagements avec moi, il était hors de doute que, si on lui montrait l'année prochaine que les sommes qu'on avait votées pour cet effet, n'avaient pas été suffisantes, on ne les remboursât; mais que, dans l'incertitude des évènements, on n'était pas allé plus loin pour le moment présent, crainte d'opposition et crainte qu'on ne reprochât aux ministres de se montrer plus attachés aux affaires du continent qu'à celles qui regardent l'Angleterre en propre.

Je suis avec les sentiments d'estime et d'amitié la plus cordiale, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept,



338-1 Vergl. S. 331. 344.

339-1 Vergl. S. 331.