8853. AU DUC DE SANTA-ELISABETTA A DRESDE.495-1

Lockwitz, 13 avril 1757.

Monsieur. Je viens de recevoir la lettre qu'il vous a plu me faire,495-2 et je puis vous protester que c'est avec une peine infinie que je me suis vu comme forcé, par différents évènements arrivés depuis peu dans ce pays-ci, d'interdire à la cour de Dresde toute connexion ultérieure non seulement avec les ministres étrangers, mais aussi en général avec toutes personnes qui n'y appartiennent proprement pas. L'attention particulière et l'indulgence que j'ai témoignées jusqu'ici envers cette cour, prouveront assez combien il m'en a coûté, avant de pouvoir me résoudre à une pareille résolution, et assurément rien qu'une nécessité tout-à-fait indispensable n'a pu m'obliger à prendre ces mesures, qui cependant n'empêcheront jamais que l'on observe exactement tous les égards dus à Sa Majesté la Reine et à la famille royale.

Cet arrangement, étant général, vous convaincra assez, Monsieur, qu'il ne peut proprement avoir aucun rapport ni à votre qualité ni à votre personne en particulier. J'ai toute la considération possible pour votre cour, et je distingue votre caractère; je n'y manquerai en rien, et je me ferai toujours un vrai plaisir de vous continuer personnellement la haute estime que j'ai pour vous, et de vous témoigner combien je suis, Monsieur, votre très affectionné

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.



495-1 Vergl. hierzu Nr. 8854.

495-2 Der Herzog hatte in einem in italienischer Sprache ausgefertigten Schreiben, d. d. Dresden 12. April, sein Befremden über die im Königlichen Schlosse zu Dresden getroffenen Maassregeln zu erkennen gegeben. Vergl. Nr. 8839.