<119> entièrement abandonnés; on prétend même que deux de leurs magasins à poudre ont sauté.

La garnison doit être de 40,000 hommes combattants et 9,000 de blessés. Les magasins qu'ils ont, ne doivent pas avoir été extrêmement fournis; ils en ont subsisté cinq semaines, à présent ils vivent des amas qu'ils ont trouvés dans les couvents et auprès du bourgeois. Pour de la viande et des autres denrées, il n'y en a plus. Il leur manque des boulets de canon, ayant fait sortir leur grosse artillerie vers Beneschau encore avant la bataille.

Mais comme il ne convient pas de faire le siège en forme d'une place garnie d'une aussi nombreuse garnison qu'il n'y en a guère d'exemple dans l'histoire, et qu'en conséquence il n'y a qu'un bombardement qui nous peut servir, il dépendra du hasard si quelques bombes tomberont sur ce qui reste de leurs magasins, pour les mettre en feu, afin de forcer par là la garnison à un accord d'une, ou d'autre façon.

Votre Altesse pardonnera la longueur de la lettre que je Lui fais; je n'y ajouterai que les protestations de l'amitié la plus vive et de l'estime sincère avec lesquelles je suis, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.


9034. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH A WELESLAWIN.

[Au camp de Prague,] 3 [juin 1757].

Je vous suis très obligé de l'agréable1 nouvelle que vous m'annoncez.2 Que faites-vous donc de vos compagnies légères, et pourquoi ne faites-vous pas faire la patrouille à ces gens-là de nuit jusqu'au rempart de la ville? c'est là le seul moyen d'être averti à temps de ce que l'ennemi veut faire. En vérité, personne de votre côté ne connaît la façon de faire la guerre des Autrichiens, et je crains de n'apprendre de ce côté-là que des choses honteuses à l'honneur des troupes etc.

Federic.3

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



1 Die Worte sind ironisch gemeint. Vergl. S. 120. 129, 138.

2 Keith meldet, 3. Juni 3 Uhr morgens, es sei in der Nacht die vorgelegene schlecht vertheidigte Redoute des Capitäns Schlieben von den Oesterreichern eingenommen worden, der Feind habe sich bei Annäherung der preussischen Grenadiere wieder zurückgezogen und die in der Redoute befindlichen drei Geschütze mitgenommen. „Votre Majesté peut juger avec combien de douleur je Lui fais un rapport si désagréable.“

3 Ein zweites aber nicht eigenhändiges Schreiben an Keith vom 3. Juni handelt über das Verhör des Obersten Angelelli (vergl. S. 101), der im Verdacht stand, mit österreichischen Heerführern Correspondenzen unterhalten zu haben. Der König befiehlt, den Obersten aus der Haft zu enüassen und ihn den noch nicht geleisteten Treueid schwören zu lassen.