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Notre infanterie et cavalerie de la gauche resta sur le terrain que les Autrichiens avaient occupé au commencement de la bataille jusqu'à 9 heures du soir, après quoi ils se retirèrent. L'armée marcha à Nimburg, sans voir d'Autrichiens, et sans que personne eût le cœur de la poursuivre.

Nous avons perdu [à peu près 7 à 8,000 hommes]1 et du canon dans cette affaire, à cause que beaucoup de chevaux ont été tués, beaucoup d'affûts brisés, et que les soldats étaient si fatigués de la chaleur, des montagnes qu'il leur fallait grimper, et de la longueur de l'action qu'on ne pouvait faire traîner ce canon à force de bras.

Cet échec nous a obligés de lever le blocus de Prague. L'armée qui avait investi le grand-côté, est marchée à Brandeis et s'est jointe à Lissa2 avec celle qui s'y était retirée; l'armée sous les ordres du maréchal Keith a pris la route de Budin.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung des Königs.3


9153. RELATION.

Le Roi, ayant trouvé nécessaire de lever le blocus de Prague, envoya le major Grant le 20 au matin nous avertir que nous devions nous retirer le même jour; sur quoi, l'ordre fut aussitôt donné de retirer les canons des batteries, et que la grosse artillerie et le gros bagage devaient marcher pour Welwarn à 11 heures du matin, ce qui fut exécuté sur le midi. En même temps, la disposition fut donné pour la retraite. Le général Winterfeldt, qui commandait la droite, devait marcher entre Rzep et Mottol, pour gagner les hauteurs derrière Rusin; l'aile gauche devait marcher, laissant Weleslawin à gauche, par Wokowitz jusqu'aux mêmes hauteurs, où les deux colonnes devaient se mettre en bataille et attendre le centre, qui — composé de 6 bataillons de grenadiers, des gensd'armes et 5 escadrons de dragons sous les ordres du lieutenant-général Schmettau et des généraux-majors Grumbkow et Grabow — devait faire l'arrière-garde.

L'ennemi, apercevant par le mouvement qui se faisait dans le camp, que nous étions sur le point de nous retirer, commença à faire sortir la garnison entre 1 et 2 heures. Un gros corps d'infanterie s'empara du fond vis-à-vis le couvent de Sainte-Marguerite, le reste se forma sur



1 Zusatz von Eichel.

2 Eichel bemerkt über à Lissa: „ici“ d. h. in Brandeis.

3 Die an das Ministerium gesandte Abschrift aus der Cabinetskanzlei enthielt (abgesehen von den Eichel'schen Zusätzen auf der eigenhändigen königl. Niederschrift vergl. S. 204.“ Anm. 3; S. 208. Anm. 1 und 2) mehrfache stilistische Aenderungen, welche möglicher Weise auf nachträglichen Befehl des Königs erfolgt sind. Sie sind in die gleichzeitigen Drucke der Relation Ubergegangen.