<223>

9174. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL VON LEHWALDT IM LAGER BEI INSTERBURG.

Leitmeritz, 8. Juli 1757.

Euer Schreiben vom 26. vorigen Monates ist mir gestern allhier richtig eingeliefert worden. Ich bin auch von dem, so Ihr darin von Euren Arrangements und gefassten Entschlüssen meldet, recht wohl zufrieden gewesen; wie es denn jetzo insonderheit, da die Sachen zu ihrer höchsten Krise kommen, sehr zu wünschen ist, dass der Himmel Eure Unternehmungen beglücke, und dass Ihr die Russen dorten schlagen möget, als wodurch sie vielleicht zu einem prompten Frieden mit uns gebracht werden dürften.

Ich hoffe, dass Benoît zu Warschau beständighin continuiren werde, Euch von allem, so er allda erfähret, Bericht zu erstatten. Es ist viel Wischewasche in seinen Berichten,1 jedoch immer etwas daraus zu nehmen, wenn es mit andern Nachrichten und Umständen zusammengehalten wird.

Friderich.

Nach dem Concept.


9175. AU DUC DE CUMBERLAND AU CAMP DE DANRERSEN.

Leitmeritz, 8 juillet 1757.

Monsieur mon Cousin. Votre Altesse Royale juge très bien de la situation présente où nous nous trouvons, elle n'est pas aussi avantageuse qu'elle l'était au commencement du mois passé, mais il n'y a rien de désespéré. J'ai attaqué avec 30,000 hommes une armée plus forte que je ne l'avais jugée, et j'ai été repoussé avec perte de 10,000 hommes par 60,000 avantageusement rangés dans un triple poste. Voilà le fond de l'affaire. Mes troupes, étant obligées de passer l'Elbe, ne me permettaient plus de pouvoir continuer le blocus de Prague, après la levée duquel toutes les troupes légères de l'ennemi ont voulu tomber sur nos magasins pour nous expulser, faute de vivres, de la Bohême; mais nous avons heureusement fait avorter ce dernier projet, et nous pourrons encore tenir 4 à 6 semaines, après quoi il faudra prendre des mesures pour résister aux troupes de l'Empire et au détachement français d'un côté, et de l'autre à l'armée autrichienne.

Il serait à souhaiter que l'on pensât en Angleterre à renforcer l'armée de Votre Altesse Royale par des troupes anglaises.2 Si jamais les libertés de l'Europe, la religion et la balance des pouvoirs ont couru risque, c'est à présent, et je m'étonne qu'une nation qui a tant dépensé d'argent et tant versé de sang pour le soutien de ce système, voie à présent avec des yeux indifférents les grands hasards que court l'Europe d'être subjuguée par la force prépondérante de ce monstre



1 Vergl. S. 98; Bd. XIV, 163. 274.

2 Vergl. Bd. XIV, 386. 397. 429.