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Leitmeritz, 18 juillet 1757.

J'ai été extrêmement surpris de voir par votre lettre du 16 que vous avez traîné de marcher quatre jours encore, avant que d'aller soutenir Zittau. Vous perdez toutes les affaires. Pourquoi le 14 n'êtesvous pas marché avec l'armée au secours de Gabel. Après ceci, il m'est impossible de vous confier le commandement d'une armée. Je suis, mon cher frère, votre bon et affectionné frère

P. S.

J'ai commandé d'abord qu'on envoie incessamment de Pirna à Bautzen le pain pour six jours pour votre corps d'armée, d'où vous le ferez mener dans votre camp.

Je vois bien que je serai obligé de venir là-bas pour [voir] s'il y a moyen de redresser vos belles opérations.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig auf der chiffrirten Ausfertigung.1


9214. AU PRINCE DE PRUSSE AU CAMP DE LEIPA.

Der Prinz von Preussen meldet, Lager bei Leipa 15. Juli: „Nous sommes dans une Situation très critique; l'armée ennemie est campée vers Niemes, nous voyons le camp. Ils ont détaché un corps qui a attaqué Gabel. Nous ignorons s'ils l'ont pris,2 car la canonnade hier était forte. Aujourd'hui on a entendu un feu de petites armes. Si Gabel est pris, nous sommes coupés de Zittau par ce chemin-ci. Il nous reste encore celui par Georgenthal sur Lœbau qui ne peut être que pour une colonne, et si l'ennemi occupe un défilé, il n'y a pas moyen de percer. J'enverrai le général Rebentisch avec trois bataillons pour tâcher de renforcer Gabel. Il agira cependant avec précaution. Je sais des déserteurs que le pain n'est pas abondant à l'armée de l'ennemi, le fourrage de même; ainsi, si nous tenons contenance, ils n'oseront pas risquer de nous voir sur leurs derrières, s'ils font une marche sur Zittau. Pour cet acte de contenance il nous faudrait de la farine; la nôtre finit, et nous n'avons que pour jusqu'au 19 du pain. Si vous aviez la grâce de nous en envoyer, cela serait peut-être encore l'unique moyen de remettre cette affaire.“

[Leitmeritz, 19 juillet 1757.] 3

Vous4 ne savez ni ce que vous voulez, ni ce que vous faites. Dans une lettre je dois d'ici vous envoyer du pain, et vous abandonnez



1 Für die Worte „Vous perdez — le commandement d'une armée“ liegt ein eigenhändiges Concept vor; für die Worte „J'ai commandé — dans votre camp“ eine eigenhändige deutsche Weisung für den Cabinetssecretär „NB. An meinen Bruder! Ich hätte gleich befohlen etc.“ Unter dieser Weisung befindet sich die zweite: „Order an den Commandanten von Görlitz, mit die Kranken und Blessirten sich nach Bautzen zu ziehen.“

2 Vergl. Nr. 9213.

3 Das Datum nach der chifirirten Ausfertigung.

4 In der Ausfertigung geht der folgende Abschnitt voraus: „J'avais reçu hier votre lettre du 16, sur laquelle je vous ai répondu hier (vergl. Nr. 9213) par le même messager qui m'a rendu la vôtre. Aujourd'hui, je reçois une lettre de vous datée du 15 de ce mois.“