<292>verez à Bautzen, vous en saurez davantage, et vous recevrez en même temps l'ordre de bataille que Winterfeldt vous donnera.1 Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.

Federic.

Vous voudrez bien dire encore à Retzow que je compte cette expédition de dix jours, du jour que vous marcherez de Bautzen, et, comme votre corps et le mien doivent incontinent repasser par Dresde, il fera bien d'y faire préparer du pain pour neuf jours pour nous autres, afin que de là nous puissions commencer une nouvelle entreprise dont il est informé, et qu'à Torgau de même tout se prépare dont nous pourrons avoir besoin en temps et lieu.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9264. AU FELD-MARÉCHAL DE REITH.

[Weissenberg,] 8 [août 1757].

Mon cher Maréchal. J'apprends dans le moment que l'armée autrichienne est marchée à Lœbau, qui n'est qu'à cinq quarts de mille de ma position et à trois petits milles de Bautzen.2 Je n'aurai pas le temps d'attendre la fin des longs arrangements de Retzow; il faudra faire l'impossible pour arranger toutes les affaires en diligence; car l'approche de l'ennemi m'obligera d'accélérer mes mesures.

Faites donc tout ce qui sera humainement possible pour accélérer vos arrangements. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9265. AU FELD-MARÉCHAL DE REITH.

[Weissenberg,] 8 [août 1757,] à 7 heures du soir.

Je viens d'une demi-mille de Lœbau, où j'ai été reconnaître, et je n'y ai pas vu ombre d'armée ni de campement. Il n'y a à Lœbau que 1000 hussards au plus et peut-être 600 pandours, de sorte que rien n'altère nos positions. Vous pouvez rester tranquille dans votre camp, jusqu'au temps que ces transports éternels de farine seront arrangés.

Je reçois dans ce moment votre lettre;3 je vous félicite de votre belle prise, et je vous exhorte à continuer de même. Nous avons au-



1 Vergl. S. 288 Aum. 5.

2 Die gleiche Nachricht sendet der König am 8. August in eigenhändigem Schreiben an den Herzog von Bevern und befiehlt ihm, mit seinen Truppen, die im Bautzener Lager zurückzulassenden Regimenter (vergl. Nr. 9252. 9254.) ausgenommen, „eine Meile hierwärts auf der Landstrasse von Görlitz vorzurücken, auf dass wir näher zusammenstehen, und dass, wann der Feind was vorhaben möchte, wir allemal erstlich zusammenstossen könnten. Dieses Mouvement können Sie heute Nachmittag machen, ohngefähr bis Belgern oder Wurschen.“ Bevern und Winterfeldt rückten demgemäss in das Lager von Nechern.

3 Die Berichte Keith's aus dem August sind nicht vorhanden. Vergl. S. 283. Anm. 1.