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Vous1 aurez soin de la lettre ci-close, afin qu'elle arrive à sa destination.

Federic.

Nach dem Concept.


8939. AU DUC DE SANTA-ELISABETTA, AMBASSADEUR DU ROI DES DEUX-SICILES, A DRESDE.

Camp devant Prague, 14 mai 1757.

Monsieur. Votre courrier a remis la lettre qu'il vous a plu me faire le 12 de ce mois, et je suis extrêmement sensible à tout ce que vous m'y dites d'obligeant, et aux sentiments que vous y témoignez pour moi. Je reconnais cette politesse de votre part autant que vous le pouvez désirer, et vous me ferez encore un véritable plaisir de faire sentir à votre cour combien sa manière de penser obligeante m'a affecté, et pour vous en convaincre d'autant plus, je veux bien condescendre que vous puissiez faire votre cour à Sa Majesté la reine dë Pologne et à la famille royale, quoique certaines raisons m'obligeassent encore à restreindre ces visites à votre seule personne,2 et j'espère que vous y voudrez acquiescer d'autant plus volontiers que cela empêchera d'autres personnes d'abuser de ce prétexte.

Au surplus, votre droiture m'étant un sûr garant que je pourrai toujours me reposer sur la personne que vous chargerez, après votre départ de Dresde, pour subvenir au commerce des lettres entre Sa Majesté la reine de Pologne et la famille royale avec Leurs Majestés des Deux - Siciles ,3 je veux bien y donner la main, à quelle fin vous n'aurez qu'à indiquer à mon général major de Bornstedt le nom et la qualité de la personne que vous chargerez de la commission. Au reste, vous pouvez être assuré, Monsieur, de la satisfaction que je ressentirai toutes les fois que les occasions se présenteront de pouvoir vous marquer toute mon estime et ma parfaite reconnaissance.

Federic.

Nach dem Concept.


8940. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WINTERFELDT IM QUARTIER ZU LIEBEN BEI PRAG.

[Im Lager von Prag,] 14. [Mai 1757].

Nachdem ich alle Nachrichten aus Prag gekriegt, so höre ich, dass sie noch wohl auf zwei Monat zu leben haben. Sie verlassen sich theils auf den Leopold Daun, dem der Prinz Bevern entgegengesetzet ist, und theils auf die Franzosen.

Wegen der letzten kann ich es noch wohl 3 Wochen ansehen, aber länger nicht, dann bei die Hannoverschen will es nicht recht



1 Dieser letzte Abschnitt nicht chiffrirt. Mit dem beiliegenden Schreiben ist das erwähnte Schreiben an die Prinzessin von Oranien gemeint.

2 Vergl. Bd. XIV, 495.

3 Die Königin von Sicilien Marie Amalie war die älteste Tochter der Königin von Polen.