<41> letztere capitale Niederlage der österreichischen Hauptarmee bei Prag vor eine Impression auf die russische Armee und Généralité gemachet hat.1 Ich gebe Euch auch anheim, ob es nicht convenable, dass Ihr die Zeitung unter der Hand in Preussen so ausbreitet, dass solche unter die Russen komme, dass nämlich, nachdem die österreichische Armee geschlagen worden, Ich ein Corps Truppen von 15,000 Mann unter Commando des Generallieutenant Herzog von Bevern nach Preussen zum Secours detachiret hätte, welches gerade durch Polen dahin marschiren würde und den Marsch schon wirklich angetreten habe.

Friderich.

Nach dem Concept.


8945. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Au camp de Prague, 15 mai 1757.

Ma très chère Sœur. Vous aurez sûrement reçu la nouvelle de la victoire que nous avons remportée ici sur les Autrichiens;2 de jour en jour elle devient plus considérable, et je peux vous assurer qu'ils y ont perdu plus de 20,000 hommes. Nous les tenons à Prague, où ils vont être bombardés et canonnés avec des boulets rouges, de façon que j'espère de détruire leurs magasins et de les réduire. Après cela, ma chère sœur, nous volerons dans l'Empire, et vous verrez qu'une armée prussienne au centre de l'Allemagne n'y fera pas un effet indifférent. Je ne suis point embarrassé des vivres, je saurai bien où les trouver. Vous verrez tomber les fanfaronnades françaises à notre arrivée, et 50,000 Français me font moins d'impression que 10,000 Autrichiens.3 Daignez me laisser le temps de finir ceci, ce qui est pour moi et pour la cause commune le grand article; ce qui me reste à faire, ne sera qu'un jeu, et vous verrez que je vous ai dit vrai en vous marquant dans mes lettres que je me moquais de toute cette grande ligue.4 Il me faut un peu de temps; la grosse artillerie n'arrivera ici que le 20,5 et ensuite il faut attendre la fin du mois. Mais cela fait, vous verrez beau jeu, et vous n'avez qu'à le prédire hardiment dans votre voisinage. Folard6 vous en a menti, cela est certain; il faut lui donner le change de même et ne lui tenir que des propos pacifiques. Jusqu'au mois de juin, je vous supplie de faire passer vos lettres par Dresde, après quoi je vous aviserai ensuite. Ne craignez rien, ma



1 Vergl. S. 12. 41.

2 Vergl. Nr. 8906.

3 Vergl. S. 12.

4 Vergl. Bd. XIV, 243. 347.

5 Vergl. S. 30. 38.

6 Die Markgräfin schreibt am 10. Mai: „On dit pour sûr que les Français veulent se camper dans ce cercle pour forcer l'Empire à agir et pour être à portée de secourir les Autrichiens ... Je commence à me défier beaucoup de Folard, il doit venir ici, et je compte le démasquer.“ Ueber die Verbindungen mit Folard vergl. Bd. XIV, 211. 213.