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8950. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Quartier général devant Prague, 16 mai 1757.

J'ai reçu votre dépêche du 7 de ce mois avec ses incluses, qui ne m'offrant rien pour vous donner de nouveaux ordres, vu que je vous ai déjà marqué mes intentions touchant l'artillerie à transporter,1 je me borne présentement à vous dire que nous sommes encore à serrer la plus grande partie de l'armée autrichienne, qui, après la bataille, se sauva dans la ville de Prague, sans pouvoir en sortir, et avec laquelle j'espère avoir fait à la fin de ce mois, pour agir alors plus librement encore et détacher un corps de troupes de 40,000 hommes que je tiens prêt à marcher vers Mayence ou Cologne.2 Et comme il reste en Bohême un corps de l'armée autrichienne d'à peu près 20,000 hommes sous les ordres du général Leopold Daun, campé aux environs de Kuttenberg, auquel s'est joint ce qui s'est enfui de la bataille, je lui ai opposé le duc de Bevern, qui campe à présent avec ses troupes à Kolin.

Nous avons d'ailleurs fait détruire, depuis peu, trois magasins que les Autrichiens avaient établis au delà de la Beraun à Zebrak, à Pilsen et à Teinitz, destinés tant pour la subsistance de leurs troupes que des auxiliaires qui leur devaient arriver de l'Empire, et dont surtout celui de Pilsen était fort considérable.

Enfin, comme je puis toujours attester le Ciel de la pureté des intentions que j'avais avant le commencement de la guerre pour conserver la paix, mais qu'on me refusa absolument et me força de recourir aux armes,3 j'ose aussi espérer que le Ciel continuera de bénir ma juste cause,4 pour me soutenir contre des desseins et des complots des plus injustes qui en aient jamais existé.

Federic.

Nach dem Concept.


8951. UNTERREDUNG DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHEL.

[Lager vor Prag, 16. Mai 1757.]5

Mitchell berichtet an Holdernesse, Lager von Weleslawin 18. Mai, auf eine erneute Aufforderung Georg's II., der König von Preussen möge den Erbprinzen von Cassel von der Observationsarmee abberufen:6 „ . . . Two days ago the King of Prussia told me he had now found a medium that would do, which is, when Prague is taken, to declare the Prince of Hesse governor, but he desired that this might be kept secret.



1 Vergl. S. 7.

2 Diesen Benachrichtigungen liegt eine eigenhändige Weisung des Königs in dorso des Berichts von Hellen, d.d. 7. Mai, zu Grunde: „Ihm geschrieben, was hier passirte, und 40,000 wären schon commandiret, um nach Mainz und Köln zu marschiren. Friderich.“

3 Vergl. Bd. XIII, 614. 615.

4 Vergl. Bd. XIV, 556.

5 Der zweite Theil der Unterredung hat vielleicht erst am 18. stattgefunden, da der König am 18. an den Landgrafen schreibt, er werde die Mittheilungen Mitchells erwarten. Vgl. Nr. 8957.

6 Vergl. Bd. XIV, 550.