<143> vives et des plus pénibles, pour reparaître le printemps qui vient. Il faut considérer d'ailleurs que, quand même cet obstacle n'existerait point, il faudrait au moins le temps jusques au mois de février, avant qu'une partie de ces troupes saurait arriver sur les lieux, pour y opérer une diversion. Et quant au maréchal Keith, il faut qu'il ait attention sur le corps du général autrichien Marschall, et Lehwaldt est actuellement en pleine action avec les Suédois. De sorte que vous voyez par là qu'il n'y a pas moyen de faire, dans l'instant, cette diversion que vous souhaitez. En attendant, comme j'espère que Lehwaldt aura bientôt fait avec les Suédois, je verrai alors ce que je pourrai faire en votre faveur.1 Ce que j'aurais toujours souhaité que Votre Altesse eût fait du commencement de Ses opérations, c'est qu'Elle eût d'abord suivi le plan dont j'étais convenu avec Elle, pour tomber tout droit sur Nienburg et Minden,2 afin de séparer par là les forces de l'ennemi et l'obliger à se replier et à quitter les pays d'Hanovre et de Brunswick, ce qui aurait fort facilité vos opérations et rejeté l'ennemi jusqu'aux rives du Rhin. Je suis avec ces sentiments que vous me connaissez, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bon et très affectionné cousin

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


9656. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL PRINZ MORITZ VON ANHALT-DESSAU.

Breslau, 31. December 1757.

Durchlauchtiger Fürst, freundlich geliebter Vetter. Ew. Liebden habe durch gegenwärtiges Schreiben bekannt machen wollen, wie Mein Wille ist, dass Dieselbe sogleich an den östreichschen Feldmarschall Leopold Daun schreiben und Sich gegen denselben zwar in höflichen, jedoch aber auch ganz energiquen Terminis beschweren sollen, wie dass östreichscher Seits man bishero gar üble Procédés gegen königliche Civilbediente, als Landräthe, Bürgermeister, Einnehmer und dergleichen ganz unschuldigen und mit dem Kriege gar nichts zu thun habenden Leuten, gehalten; solche nicht nur auf eine, deutlich zu sagen, barbarische und ganz unanständige Art tractiret, weggeschleppet und zurückgehalten habe, sondern auch viele davon, ohnerachtet diese Leute zum Kriege weder etwas geben, noch nehmen könnten, in Arrest behalten. Wie nun dergleichen üble Procédés nicht nur wider alles, was sonst in honneten Kriegen Gebrauch ist, und allen gesitteten Völkerrechten schlechterdings zuwider laufet, so hoffete man, dass man östreichscher Seits dergleichen nicht nur alsofort abstellen, sondern auch diejenige von solchen Leuten, so bishero noch auf eine höchst injuste Art zurückbehalten, wiederum zurück und zu den ihrigen schicken



1 Vergl. S. 116.

2 Vergl. S. 115.