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9666. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Die Markgräfin schreibt, ohne Datum,1 sie habe durch den Emissär in Paris2 Aufklärungen erhalten. Der Minister Bernis habe demselben gesagt: „Que M. Knyphausen lui avait porté, peu après le retour du duc de Nivernois,3 le projet d'un traité dans lequel vous offrîtes d'attaquer Hanovre; que l'abbé, après avoir réfléchi à cette proposition, avait voulu s'aboucher avec K:, mais que, celui-ci s'étant adressé à beaucoup d'autres gens, qui avaient agi selon leurs vues, la mine avait été éventée. Que, depuis, trop de personnes avaient été mêlées dans les insinuations que vous aviez fait faire; que, la cour de Vienne en ayant été informée, il n'avait pu y prêter l'oreille; qu'on n'avait jamais eu l'intention de vous perdre, qu'on désirait une paix et une alliance solide avec vous, mais qu'il fallait indemniser les parties souffrantes. On lui demanda en quoi cela consisterait; que vous aviez souffert autant qu'elles. Il se mit à rire et dit : »Le roi de Prusse commence à voguer à pleines voiles; s'il continue, il faudra bien que les autres baissent les leurs. C'est le plus grand homme du monde; il ne lui faut qu'être au-dessus de César, que de donner la paix à l'Europe“ ; et que personne n'y serait plus propre que vous.

Il lui a envoyé encore depuis des gens qui lui ont fait comprendre que, lorsque vous voudriez en venir à une paix générale, personne ne pourrait leur être plus agréable que le comte Finckenstein; pour la négociation secrète, il faudrait un créditif, que le porteur ne donnerait qu'à bonnes enseignes.

L'article de la Flandre4 est absolument faux. On a plutôt en vue de fortifier Dunkerque. On ne veut ni la guerre ni conquête. Le royaume est dépeuplé, la confusion y règne, et le négoce souffre; on ne songe qu'à redresser ces choses.

Un des griefs du Roi est que vous ne lui avez pas écrit « Mon cher Frère » à l'occasion de son assassinat,5 ce qui a été fait par le roi d'Angleterre. Il a pris cela comme une marque de haine.

La nouvelle de la perte de la bataille du 226 a consterné tout le ministère, surtout Bernis; marque qu'on ne veut pas que vous perdiez la Silésie. On ignorait encore votre nouvelle victoire, quand l'homme est parti.“

Die Markgräfin schreibt, ohne Datum: „Pour le coup, nous sommes prisonniers. Les gens que vous avez battus, se sont emparés de toutes nos villes, dont ils se sont fait donner les clefs. Ils ont commencé à agir avec nous comme avec Weimar et Gotha. Le Margrave a été forcé de dire qu'il donnerait les troupes.7 Nous espérons encore de l'éviter, lorsqu'il faudra marcher. Si cela n'est pas possible, je tâcherai de faire en sorte qu'elles augmentent votre armée; elles sont bonnes et vous serviront fidèlement, pourvu que vous ayez la grâce de leur permettre leur congé, quand la paix se fera. Je réponds surtout de la cavalerie, gens braves et sûrs.“

[Breslau, janvier 1758]

Réponse en chiffre!

L'abbé Bernis n'accuse pas juste; je le trouve en défaut dans la plus grande partie des choses qu'il dit :

1° Il n'est point vrai que jamais Knyphausen ni qui que ce soit ait déclaré que j'étais prêt d'attaquer le pays d'Hanovre.8



1 Die Markgräfin wusste bereits, welchen Eindruck die Schlacht bei Breslau in Paris gemacht hatte, mithin wird das Schreiben etwa 4 Wochen nach dem 22. November anzusetzen sein.

2 Mirabeau. Vergl. S. 104.

3 Vergl. Bd. XII, 507.

4 Vergl. S. 145.

5 Vergl. Bd. XIV, 208. Anm. 4.

6 Die Schlacht bei Breslau vom 22. November. Vergl. S. 53.

7 Vergl. S. 104.

8 Vergl. Bd. XI, 144. 148. 149. 232. 244. 455.