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9681. AN DEN GEHEIMEN KRIEGSRATH EICHEL IN BRESLAU.

[Breslau, Januar 1758.]1

1. Ein Brief an meinen Bruder Heinrich: Monsieur de Fraigne, der in Berlin bei Valory war, hält sich in Zerbst auf, um zu spioniren.2 Er möchte ihm mit einem Commando Husaren aufheben lassen und nach Magdeburg bringen.

2. Ein Brief an den Obersten Barleben nach Sagan und Saldern, benebst einer Quartierliste, so ich mitschicken werde, damit von Sagan aus die Reconvalescirten gleich den nächsten Weg nach ihre Regimenter nehmen, und Barleben soll weder Neumark noch die Dörfer bei Lissa berühren, wor östreichsche Kranken und Blessirten gelegen haben,3 und lieber ummarschiren gegen den Zobtenberg4 und von dar hier her.

Friderich.

Eigenhändige Weisungen für den Cabinetssecretär.


9682. A LA PRINCESSE GOUVERNANTE DES PROVINCES-UNIES A LA HAYE.

Breslau, 11 janvier 1758.

Madame ma Cousine. Les sentiments d'amitié que Votre Altesse Royale m'a toujours témoignés,5 me sont de sûrs garants de la part qu'Elle aura prise à mes derniers succès, et la confiance qu'Elle a su m'inspirer, m'engage à Lui ouvrir mon cœur sur la situation avantageuse où les affaires se trouvent dans le moment présent, et sur les espérances flatteuses que j'ai lieu d'en concevoir pour l'avenir. Je suis après à me concerter avec le roi d'Angleterre sur les opérations de la campagne prochaine, et il ne tiendra certainement pas à moi qu'elle ne soit aussi vigoureuse qu'elle doit l'être, pour assurer la liberté de l'Empire et pour rétablir la tranquillité de l'Europe. J'espère que les Suédois se verront bientôt dans la nécessité d'en venir à une paix séparée, qui, en me débarrassant d'un ennemi de plus, me mettra en état de faire de nouveaux efforts pour la cause commune en général et pour l'armée alliée en particulier.6 C'est là un objet que je ne perdrai jamais de vue, et Votre Altesse Royale peut compter que je ferai tout ce qui sera humainement possible pour fortifier et épauler cette armée, autant que les circonstances pourront me le permettre.

Il serait bien à désirer que la République voulût profiter de ces mêmes circonstances pour agir en conformité de ses véritables intérêts et pour arrêter les vastes projets qui menacent sa liberté et son indépendance. Elle pourrait le faire en augmentant dès à présent ses



1 Der Befehl an Prinz Heinrich, de Fraigne verhaften zu lassen, wurde am 11. Januar ausgefertigt und mit Estafette abgesandt.

2 Vergl. schon Bd. XIII, 542.

3 Vergl. S. 147.

4 Vorlage: Zohtenberg.

5 Vergl. Bd. XIV, 554.

6 Vergl. S. 160.