<165> troupes de terre,1 et cette seule résolution suffirait peut-être pour inspirer des idées de conciliation aux cours de Vienne et de Versailles. Ce serait, d'ailleurs, le parti le plus convenable à la gloire de l'État et à l'avantage de la religion protestante, et le zèle que je connais à Votre Altesse Royale pour tout ce qui intéresse le bien public, me fait espérer qu'Elle ne négligera aucun des moyens qui pourront conduire à un but si salutaire.

Animé des mêmes sentiments, Votre Altesse Royale peut être persuadée que la République trouvera toujours en moi un ami sincère et disposé à la soutenir dans toutes les occasions, et je serai charmé en particulier de pouvoir donner à Votre Altesse Royale et à Sa maison des preuves de cette amitié inaltérable avec laquelle je suis, Madame ma Cousine, de Votre Altesse Royale le très affectionné cousin

Federic.

Nach dem Concept; von der Hand des Grafen Finckenstein.2


9683. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 11 janvier 1758.

J'ai bien reçu votre dépêche du 31 [du] mois [passé],3 et je suis très sensible à la confiance que le sieur Yorke vous témoigne; vous ne manquerez pas d'en remercier ce ministre bien intentionné de ma part, et de lui marquer dans les termes les plus obligeants la satisfaction que je ressens de sa conduite à mon égard et de son zèle pour l'avancement des intérêts communs. La lettre ci-close4 que j'ai écrite d'après ses idées, et que vous aurez soin de remettre à la Princesse Gouvernante, prouvera au susdit ministre le cas que je fais de ses conseils. J'espère que cette lettre ne laissera pas que de faire quelque impression sur l'esprit de la Princesse et de ceux auprès desquels elle jugera à propos d'en faire usage, et je me flatte que le sieur Yorke profitera de cette occasion pour pousser à la roue, et pour porter enfin l'augmentation des troupes de terre à sa consistance. Je ne vous cacherai cependant pas que je ne fais pas grand fond sur le succès de cette négociation; l'expérience du passé, la faiblesse et l'abâtardissement des Hollandais,5 l'ascendant que la France a su gagner sur eux, leurs divisions intérieures et la jalousie du commerce qui subsiste toujours entre eux et les Anglais,6 ne me laissent que très peu d'espérance de ce côté-là. Avec



1 Vergl. Bd. XIV, 554.

2 Eichel hatte, Breslau 11. Januar, den Grafen Finckenstein gebeten, das Schreiben an die Prinzessin von Oranien und den Cabinetserlass an Hellen (Nr. 9683) zu entwerfen, „da ich mich dergleichen délicate und importante Expedition alleine zu fertigen, nicht stark noch routiniret genug zu sein erachte.“

3 In der Vorlage: „de ce mois“ . Für das Schreiben an die Regentin Anna und für den obigen Cabinetserlass an Hellen befindet sich eine eigenhändige Weisung des Königs auf der Rückseite von Hellen's Bericht, d.. d. Haag 31. December 1757.

4 Nr. 9682.

5 Vergl. Bd. XIV, 553; XV, 265. 279. 280.

6 Vergl. Bd. XIII, 298. 579; XIV, 554.