<227> trop avancée dans cette année-ci, pour pouvoir travailler à la levée d'un régiment dont on ne pourrait plus faire usage pendant toute la campagne qui vient.

Federic.

Nach dem Concept.


9757. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Breslau, 7 [février 1758].1

Mon cher Frère. L'avantage que Tauentzien vient de remporter, quoique petit, m'a fait beaucoup de plaisir. Cela fera de la peine aux Français, et votre arrivée à Halberstadt2 attirera d'autant plus leur attention. Voilà ce qu'il faut précisément. Je me flatte qu'en même temps Lehwaldt frappera un bon coup sur les Suédois, ce qui me rendra les coudées beaucoup plus libres vers la campagne.

Je sens toutes les peines que vous aurez à faire livrer les recrues aux princes d'Anhalt;3 mais songez, je vous prie, le grand besoin que nous en avons, et je me confie assez à votre savoir-faire, pour être persuadé que vous en viendrez à bout. Je ne pense ici qu'à refaire l'armée, et, si vous me secourez, j'espère d'avoir, à la fin de mars, 96,000 hommes pour mettre en campagne, sans compter les garnisons. Enfin, quoique je n'aie aucune envie de danser sur la corde, ces faquins de rois et d'empereurs m'y obligent, et il ne me reste d'autre consolation qu'après avoir fait quelques cabrioles, de leur donner du balancier sur le nez.

Adieu, mon cher frère, soyez persuadé de ma parfaite estime et de la tendre amitié avec laquelle je suis, mon cher frère, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9758. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Breslau, 7 février 1758.

Vos dépêches du 17 et du 20 janvier me sont heureusement parvenues. J'en ai très bien compris qu'on ne ménage rien en fait de dépenses pour fournir à tous les frais de la campagne prochaine. La grande question cependant est toujours la manière dont on se prend



1 Am 1. Februar wurde die Stadt Hornburg durch ein preussisches Truppencorps unter dem Oberst von Tauentzien (vergl. S. 190) überrumpelt. Vergl. u. a. den Bericht des Grafen Henckel, der dieser Unternehmung beiwohnte. Milit. Nachlass, hrsg. v. Zabeler, II, 1. S. 13—15. Prinz Heinrich meldet dem Könige den Erfolg in einem Schreiben d, d. Leipzig 2. Januar 1758, wobei „Januar“ für „Februar“ verschrieben ist. (Deswegen obiges kgl. Schreiben von Schöning fälschlich als vom 7 janvier eingeordnet. Vergl. Schöning, Siebenjähriger Krieg, Bd. I. S. 119. 121. 122.)

2 Vergl.S. 221. Anm. 4.

3 Vergl. S. 156.