<228> pour les employer utilement, en courant là où il y aura le plus grand danger à craindre, et à mettre là des efforts où l'ennemi voudra faire les plus grands efforts. Et, sur cet article-là, je suis fâché de vous dire encore combien j'ai tout lieu de croire que vous n'ayez fait toutes les représentations aux ministres anglais que je vous ai ordonnées,1 avec ce détail et cette énergie qu'il faut dans de pareilles occasions, mais que vous n'êtes passé que légèrement là-dessus, ce que les rapports vagues et peu ou point détaillés que vous m'en avez faits, me confirment ; sans cela et si vous vous eussiez acquitté de mes ordres, aussi nerveusement que je vous l'avais commandé, il me paraît impossible qu'un ministère aussi éclairé que celui d'Angleterre n'y aurait fait attention.

Au reste, vous recevrez, par le courrier que le sieur Mitchell dépêchera au premier jour à Londres, le paquet où vous trouverez les pleins pouvoirs expédiés pour vous autoriser à signer la convention à faire, avec le projet approuvé de cette convention, de même que les instructions qu'il vous faut à ce sujet; je vous ordonne cependant que, nonobstant cela, vous n'en devez point faire usage encore, ni procéder à la signature de la convention, ni toucher aux subsides, avant que vous n'aurez reçu de nouveaux ordres de moi qui vous ordonnent expressément de procéder alors à la signature de la convention et à arranger ensuite ce qu'il faut pour toucher aux subsides. Voilà sur quoi vous vous conformerez exactement et sous peine de mon indignation, tout comme je vous l'ai déjà expressément ordonné par ma dépêche antérieure, à la date du 25 janvier dernier.2

Federic.

Nach dem Concept.


9759. UNTERREDUNGEN DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHELL.

[Breslau, Februar 1758.]

Mitchell berichtet an Holdernesse, Breslau 9. Februar (private and very secret), über mehrere Unterredungen, die er mit dem Könige von Preussen in Betreff der Sendung einer englischen Flotte in die Ostsee3 und eines englischen Heeres nach Westdeutschland4 gehabt hat.

Mit Bezug auf die erste Frage hat Mitchell, den Befehlen von Holdernesse folgend, erklärt, es sei für England unmöglich, die zu einer Flottendemonstration in der Ostsee erforderliche Zahl von Schiffen aufzubringen, da die brittische Seemacht bereits an so mannigfachen und weit entfernten Orten in Anspruch genommen sei.

„His Prussian Majesty said that he had observed all along there had been too much ménagement shewn to Russia, as if we were afraid to offend them; that perhaps this gentle manner of negociating was not the way to succeed at the court of Petersburg, but he would not so



1 Vergl. S. 210.

2 Vergl. Nr. 9724.

3 Vergl. S. 93.

4 Vergl. S. 160—162. 209.