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9840. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VIERECK A COPENHAGUE.

Breslau, 13 mars 1758.

J'ai reçu votre rapport du 4 de ce mois, sur lequel je vous dirai que les négociations secrètes qui jusqu'à présent ont paru subsister entre la cour où vous êtes et celles de Vienne et de France, tout comme les fréquents envois de courriers, n'auront apparemment eu pour objet, de la part de ces deux dernières cours, que de tâcher d'exciter la cour de Copenhague à faire pendant les circonstances présentes une diversion à Sa Majesté Britannique dans le pays de Brême, et j'espère que vous serez bientôt à même de vous en convaincre ou bien d'approfondir le véritable but sur lequel roulent les négociations en question.

Federic.

Nach dem Concept.


9841. A LA REINE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

[Breslau,] 13 mars [1758].

Mes circonstances sont encore telles que j'aurai beaucoup de peine pour faire face à tout. A moins que les Suédois en Poméranie ne souffrent un échec considérable, pour être obligés à demander la paix, je ne la leur offrirai jamais ni n'en ferai la première proposition. Je souhaite de tout mon cœur de pouvoir remplir tout ce que vous désirez à cette occasion, mais les moments pour y satisfaire, ne sont pas encore arrivés, et il y aura beaucoup de difficultés à surmonter, pour amener le tout au point que vous désirez. Comme les Français sont bien chassés par le [prince] Ferdinand de Brunswick, et que mon frère Henri pourra [les faire] quitter Hanovre et les possessions dont ils se sont emparés en Allemagne, je me flatte qu'on les balaiera jusqu'au delà du Rhin, et que cela fera de l'impression sur messieurs les sénateurs.

Federic.

Nach der Ausfertigung.1


9842. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.2

[Breslau,] 13 mars 1758.

Mon cher Frère. J'ai été charmé d'apprendre par votre lettre la suite des avantages que vous avez sur les Français.3 Il est certain que,



1 Die Ausfertigung war chiffrirt; vermuthlich lag ein eigenhändiges Concept zu Grunde.

2 Nach den Berichten vom 14, 16. und 18. März befand sich der Prinz an diesen Tagen in Flachstöckheim (ein Dorf im Hildesheimschen, an der braunschweig. Grenze, südwstl. von Wolfenbüttel).

3 Prinz Heinrich meldete, Libenburg 8. März (vergl. S. 278. Anm. 4), die Franzosen seien bei Hameln über die Weser zurückgegangen, er habe eine Abtheilung nach Duderstadt entsandt, die das Gerücht verbreiten solle, die preussischen Regimenter in Sachsen seien im Anmarsch auf Nordhansen und Duderstadt; dadurch würde der Rückzug der Soubise'schen Armee aus Hessen vermuthlich beschleunigt werden. Prinz Ferdinand sei vor Minden eingetroffen.