<308> n'y aura d'évènements favorables pour nous que ceux que nous forcerons au bout de l'épée.

Adieu, mon cher frère. Voici la réponse1 à votre capitaine, qui m'a fait des propositions non recevables.

Je vous embrasse de tout mon cœur, vous assurant de la tendre amitié et de la haute estime avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9843. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 13 mars 1758.

Monsieur mon Cousin. Je ne saurais m'empêcher de renouveler à Votre Altesse mes félicitations sur tous les avantages que vous avez eus jusqu'à présent sur l'ennemi,2 et de vous faire de bien bon cœur ma congratulation à ce que votre expédition va le meilleur train possible. Ce que je vous prie à présent avec instance, c'est de ne pas vous relâcher ni de faire les choses à demi, mais de les mener plutôt à leur perfection et achever entièrement. Je suis bien persuadé que, quand vous serez maître de Minden et que vous tournerez vers le Paderborn, qu'alors les Français s'en iront vers Düsseldorf et se retireront au delà du Rhin. Après, vous n'en reverrez rien avant le mois d'août ou septembre, et vous aurez l'honneur d'avoir balayé les Français hors de toute l'Allemagne à la réserve de Wésel. Je suis avec tous les sentiments d'estime et d'amitié possible, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bon cousin

La nécessité, mon cher, de ce que je vous écris, n'existe pas dans le moment présent, mais c'est pour toute la campagne, qui sera longue.



1 Liegt nicht bei. Vermuthlich war es die Antwort auf die Eingabe eines französischen Officiers, der in preussische Dienste zu treten wünschte, und dessen Schreiben Prinz Heinrich, Libenburg 8. März, übersandt hatte.

2 Vergl. S. 269. 280. 289. 296. Zwischen dem 1. und 10. März (vergl. S. 280 Anm. 1) liegt ein Bericht des Prinzen Ferdinand nicht vor, der Bericht vom 1. war am 8., der vom 10. wurde am 18. durch den König beantwortet (vergl. Nr. 9831 und Nr. 9851).