<349> que les circonstances n'étaient dans ce temps-là nullement propres pour prendre quelque concert à ce sujet. A présent que les États d'Hanovre, de Brunswick et de Hesse sont balayés des Français, et qu'on a rejeté ceux-ci au delà du Rhin, je crois convenir à mes intérêts de remettre l'affaire susdite sur le tapis et de la mettre adroitement en perspective aux ministres hanovriens, pour nous attacher d'autant mieux ces gens-là et leur maître, dont vous connaissez la prédilection pour ses États d'Allemagne.

C'est donc en conséquence que vous écrirez au baron de Münchhausen, pour lui insinuer que, vu le bon train que nos affaires commençaient à prendre, on oserait se flatter à présent que les vues d'Hanovre sur l'acquisition de l'Eichsfeld, en guise de compensation des grands dommages que la France et ses alliés lui avaient causés, sauraient succéder. Que du temps que les ministres en firent la première ouverture, la chose était prématurée, mais qu'à présent, quand le prince Ferdinand serait soutenu, et quand mes affaires ici prendraient également un bon train, on oserait bien se promettre que la susdite acquisition saurait se réaliser. Que j'y contribuerais du meilleur de mon cœur et seconderais la chose, comme toute autre qui regarde les intérêts du Roi leur maître, autant qu'il dépendrait de moi. Que j'entrerais avec plaisir dans le projet à former là-dessus, que je le soutiendrais, surtout si mes armes prospèreront également. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

P. S.

Je viens d'écrire au duc régnant de Brunswick, tout comme au landgrave de Cassel,1 pour les faire souvenir de la nécessité indispensable qu'il y a pour recruter incessamment de leurs pays leurs troupes auprès de l'armée alliée, et de les augmenter même, s'il est possible, afin de mettre par là le prince Ferdinand de Brunswick à même de faire face à l'ennemi, si celui-ci voudrait retourner. J'ai même conseillé au landgrave d'offrir son régiment de dragons qu'il a gardé jusqu'à présent dans ses États, au roi d'Angleterre, pour en renforcer l'armée. Vous appuierez ceci par votre correspondance avec les ministres des deux princes et communiquerez avec le ministre de Borcke pour ce qui regarde le landgrave, afin qu'il y travaille de son côté.2

Federic.

Nach der Ausfertigung.



1 Die beiden Schreiben an den Herzog von Braunschweig und an den Landgrafen von Cassel, deren Inhalt aus dem Erlass an Finckenstein erhellt, sind vom 3. April datirt. Der obige Erlass an Finckenstein ist jedenfalls erst am 3. oder gar 4. April zur Absendnng gelangt; es kann das P. S. erst vom 3. oder 4. herrühren. Den ersten Theil des Erlasses sendet Eichel bereits am 2. in einer Abschrift an Finckenstein; diese Abschrift wurde am 4. präsentirt, während der vollständige Erlass erst am 6. Finckenstein präsentirt wurde.

2 Vergl. Bd. XIV, S. 220. Anm. 3, S. 223. Anm. 4.